RATP : les métros devraient rouler à 60% mercredi

La grève appelée mercredi à la RATP par la seule CGT contre la réforme des régimes spéciaux de retraite devrait sérieusement perturber le trafic, sans susciter un blocage complet.

Un trafic assez sérieusement perturbé mais pas bloqué pour autant: c'est ce que les usagers de la RATP doivent attendre pour la journée de mercredi. Selon les premières prévisions publiées cet après-midi par la direction de l'entreprise publique, environ 60% des rames de métro devraient circuler durant cette nouvelle journée de grève contre la réforme des régimes spéciaux.

La direction de la RATP attend donc pour mercredi le trafic suivant: 60% des rames dans le métro et le RER B, 75% dans le RER A et plus de 80% des bus et tramways. Les perturbations de mercredi résulteront du préavis de grève déposé pour une durée de 24 heures par le seul syndicat CGT.

Avec ce nouveau mouvement, la CGT veut une nouvelle fois peser sur les négociations en cours sur la réforme des régimes spéciaux de retraite. Mais contrairement au mouvement de grève du mois dernier, qui avait duré une dizaine de jours, la CGT, qui est le premier syndicat à la RATP, fait cette fois cavalier seul.

Pour les autres organisations syndicales, en effet, cet appel à la grève est prématuré, alors qu'une dernière réunion de négociation se tient demain mardi. Cette réunion est présentée comme devant être "conclusive". La semaine dernière, le patron de la RATP, Pierre Mongin, s'était "engagé à apporter des réponses aux nombreuses questions qui restent en suspens". Les autres syndicats préfèrent donc attendre l'issue de cette réunion pour décider de la suite à donner au mouvement. Mais la CGT a d'ores et déjà estimé que "le compte n'y est pas" et veut donc relancer la mobilisation du personnel, tout en laissant la porte ouverte à une suspension de cet appel à la grève si la réunion de mardi apportait des avancées jugées suffisantes.

Dimanche, le ministre du Travail Xavier Bertrand s'était élevé contre cette nouvelle journée de grève à la RATP, ainsi que contre celle prévue pour jeudi à la SNCF, estimant que les syndicats n'en avaient pas besoin pour "se faire comprendre et se faire entendre".

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