La Commission européenne optimiste pour la croissance

Bruxelles estime que les perspectives de croissance sont désormais favorables dans la zone euro. Elle demande aux Etats membres de mettre à profit cette bonne conjoncture pour accomplir davantage d'assainissement budgétaire et de réformes structurelles.

La Commission européenne dresse un tableau flamboyant pour la zone euro affirmant que son économie a accumulé des succès au cours des douze derniers mois. Avec 2,7%, la zone euro a connu en 2006 son taux de croissance le plus élevé depuis 2000, bien au-dessus de sa moyenne à long terme. La croissance de l'emploi est passée à 1,5% en 2006, entraînant la création de près de deux millions d'emplois, tandis que l'inflation restait en dessous des 2%.

"Les performances économiques brillantes de la zone euro reflètent la reprise conjoncturelle des politiques macro-économiques orientées vers la stabilité de l'union économique et monétaire et l'engagement des États membres à entreprendre des réformes structurelles", observe Joaquín Almunia, commissaire européen aux Affaires économiques. Et de réclamer : "Les décideurs politiques doivent battre le fer quand qu'il est chaud". Bref, de mettre à profit cette bonne conjoncture afin de raffermir les finances publiques, appliquer les réformes structurelles qui accroîtront le potentiel de croissance de la zone euro.

La solidité de la croissance de l'an dernier, associée aux efforts d'assainissement budgétaire des États membres, et notamment de ceux qui connaissent un déficit excessif, a entraîné un recul plus marqué du déficit budgétaire de la zone euro qu'on ne l'espérait. De 2,5 % en 2005, le déficit moyen est retombé à 1,6 % du PIB en 2006. La Commission se félicite de l'accord récent de l'Eurogroupe de poursuivre sur la lancée des résultats budgétaires de 2006, meilleurs que prévus, en visant des objectifs budgétaires plus ambitieux que ceux établis dans les programmes de stabilité. Les ministres des Finances de la zone euro se sont en effet engagés à éviter les dérapages budgétaires et à consacrer les recettes supplémentaires inattendues à la réduction du déficit et de la dette.

Selon la Commission, les réformes structurelles des Etats membres de la zone euro commencent à porter leurs fruits. C'est ainsi que la croissance a eu, selon Bruxlles, un effet particulièrement marqué sur l'emploi. En décembre 2006, le taux de chômage est tombé à 7,5%, son plus bas niveau depuis 15 ans. En dépit de ces signes de progrès, d'autres réformes structurelles s'imposeraient pour augmenter le potentiel de croissance de la zone et garantir un fonctionnement sans heurt de l'union économique et monétaire. Ceci est particulièrement important, souligne la Commission, compte tenu du défi lancé par le vieillissement de la population européenne. Dans les cinquante prochaines années, il n'y aurait, pour chaque retraité, que deux personnes en âge de travailler. A politique inchangée, le potentiel de croissance dans la zone euro retomberait de plus de 2% d'ici à 2010 à seulement 1% environ en moyenne entre 2031 et 2050.

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