Les nationalistes corses se sont violemment manifesté à la veille du scrutin

Trois attentats ont été perpétrés dans la nuit de samedi à dimanche en Haute-Corse, après le mitraillage d'une gendarmerie et des violences qui ont fait cinq blessés parmi les forces de l'ordre à l'issue d'une manifestation à Ajaccio. Les indépendantistes corses ont saisi l'opportunité du premier tour de l'élection présidentielle pour s'inviter dans la campagne.

Série d'incidents sur l'île de beauté à la veille du scrutin du premier tour de l'élection présidentielle qui se tient ce dimanche. Après le mitraillage d'une gendarmerie vendredi soir et des heurts qui ont fait cinq blessés parmi les forces de l'ordre hier, à l'issue d'une manifestation à Ajaccio, trois nouveaux attentats ont été perpétrés dans la nuit de samedi à dimanche en Haute-Corse. Une recrudensce de violences attribuées aux indépendantistes corses, alors que le scrutin du premier tour de l'élection présidentielle s'est ouvert ce matin en métropole.

"Ces gesticulations (...), assez lâche, sont sans portée et ne sont pas de nature à troubler la sérénité et la grandeur de la démocratie républicaine de notre pays", a lâché le préfet Delpuech, interrogé par l'agence AFP (Agence France Presse) sur un lien éventuel entre ces attaques et le scrutin de ce dimanche.

A Bastia, un jeune homme de 22 ans a été blessé au visage dans un violent attentat qui a pratiquement entièrement détruit les locaux d'une agence du Trésor public en plein centre ville et provoqué d'importants dommages sur les commerces et appartements d'habitation voisins. Dix minutes plus tôt, une bombe de plus faible puissance avait endommagé le bureau des affaires maritimes sur le vieux port de Bastia. Enfin, la porte d'un relais de France Télécom a été endommagée dans la nuit de samedi à dimanche à Rogliano (Haute-Corse), dans le Cap Corse, par un attentat à l'explosif.

Le ministre de l'Intérieur François Baroin a condamné aujourd'hui "avec la plus grande fermeté" ces trois attentats commis durant la nuit. Dans un communiqué, il a "renouvelé son soutien et sa confiance aux forces de l'ordre et agents de l'Etat qui font un travail exceptionnel dans des conditions difficiles" et a assuré de sa "détermination sans faille pour lutter contre toutes les formes de violences en Corse".

Hier, de violents heurts ont également opposé dans la soirée une petite centaine de jeunes portant des cagoules ou masqués de foulards à de très nombreux CRS et gendarmes mobiles, retranchés derrière de lourdes grilles qui barraient l'accès au quartier de la préfecture de Corse sur la principale artère de la ville, le cours Napoléon. Des échauffourées qui ont éclaté à l'issue d'un défilé rassemblant environ 600 personnes selon la police, sous le mot d'ordre "Resistenza e Libertà".

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