Les étudiants se prononcent pour la fin du blocage de la fac de Tolbiac

La présidence de l'université avait fermé le site jeudi matin. Environ 800 étudiants avaient voté mercredi soir la grève et le blocage du site de Tolbiac de l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne pour protester contre l'autonomie des universités promise par Nicolas Sarkozy.

Les étudiants, qui avaient voté mercredi soir en assemblé générale la grève et le blocage de la fac de Tolbiac, rattachée à l'université de Paris I Panthéon-Sorbonne, se sont prononcé jeudi pour le débolcage du site. "Ils ont voulu tenir compte de la forte mobilisation des étudiants qui souhaitaient pouvoir reprendre les cours", a souligné un responsable de Sud Etudiant. Les locaux étaient occupés par environ 500 grévistes. Le président de l'université avait décidé jeudi matin la fermeture du site, situé dans le XIIIe arrondissement de la capitale.

Les étudiants tentaient d'organiser la contestation dans les universités après la victoire de Nicolas Sarkozy à la présidence de la République. En particulier, ils entendaient lutter "contre les propositions faites par Nicolas Sarkozy sur l'autonomie des universités et les expulsion massives de sans papiers", selon Sud étudiant.

Le président de l'université de Paris I a fermé jeudi matin le site de Tolbiac qui était occupé depuis la veille par des étudiants en grève. Dans un communiqué, Pierre-Yves Hénin explique cette décision par des "dégradations" et demande "instamment aux étudiants, enseignants et autres personnels de s'abstenir" de pénétrer dans les locaux.
"On ne maintient pas une situation qui serait confuse où des étudiants viendraient en espérant avoir cours", a expliqué une porte-parole.

Cette contestation ne fai pas l'unanimité parmi les syndicats étudiants. L'Unef, majoritaire, ne la soutient pas, estimant qu'elle est "contre-productive" et "contraire aux principes de la république". Ce syndicat, qui avait été le fer de lance de la mobilisation anti-CPE, a appelé à un "retour au calme" mercredi soir tout en jugeant "l'émotion de bon nombre de jeunes et d'étudiants légitime tant l'élection de Nicolas Sarkozy est source de bien plus de craintes que de promesses". Le député socialiste Henri Emmanuelli a, jeudi sur Canal+, jugé "prématurée" la mobilisation des étudiants.

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