Nouveaux records pour le baril de pétrole à Londres et à New York

Les cours de l'or noir ont signé mercredi soir de nouveaux records à la clôture. Le baril de Brent à Londres a établi un nouveau plus haut historique à 110,87 dollars, après la publication d'une baisse des stocks américains. A New York aussi un record a été établi, à 112,21 dollars.

Après être retombé sur les 100 dollars, le pétrole est reparti fortement à la hausse, établissant de nouveaux records historiques à la clôture tant à Londres qu'à New York. Dans la capitale britannique, le baril de Brent de la Mer du Nord a touché un nouveau plus haut à 110,87 dollars. Et à New York, le cours des indices futures "crude" américains a bondi de plus de 3 dollars en une seul séance pour s'établir à 112,21 dollars le baril, dépasssant le record de 111,80 dollars qui remontait au 17 mars.

Cette envolée fait suite à la publication mercredi après-midi d'une baisse inattendue des stocks américains de pétrole. La semaine dernière, en effet, les stocks de brut ont diminué de 3,2 millions de barils à 316,0 millions, alors que les économistes attendaient en moyenne une hausse de 2,2 millions de barils.

Simultanément, les stocks d'essence ont baissé de 3,4 millions de barils alors que le marché n'anticipait qu'un recul de 2,5 millions. Enfin, les réserves de produits distillés, qui incluent le fioul domestique, se sont inscrites en recul de 3,7 millions de barils, contre -1,4 million attendu.

Outre cette baisse des stocks américains, un autre facteur a poussé le pétrole à la hausse: le nouvel accès de faiblesse de la devise américaine, dans laquelle sont libellés les prix du brut. Le dollar a en effet été affecté par les nouvelles prévisions du Fonds Monétaire International (FMI), qui a sensiblement revu à la baisse ses prévisions de croissance pour les Etats-Unis.

Selon le FMI, les Etats-Unis devraient connaître une "légère récession" en 2008, avec une chute inédite des prix de l'immobilier et un repli de la consommation. "L'économie américaine connaîtra une légère récession en 2008, en raison des effets de synergie entre les cycles de l'immobilier et des marchés financiers, avant de ne se redresser que progressivement en 2009", affirme le Fonds dans ses perspectives économiques mondiales. Le produit intérieur brut (PIB) américain devrait ainsi croître de 0,5% seulement en 2008 et de 0,6% en 2009, ce qui représente une révision à la baisse de 1 point et 1,2 point respectivement par rapport aux prévisions de janvier.

En conséquence, l'euro valait 1,5804 dollar en fin d'après-midi, contre 1,5711 dollar mardi soir. Les investisseurs estiment notamment que les perspectives de fort ralentissement de l'économie américaine pourraient inciter la Réserve fédérale à procéder à de nouvelles diminutions de ses taux d'intérêt.

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