Le G7 s'ouvre sur fond de crise économique et financière

Alors que s'ouvre ce vendredi le sommet du G7, les inquiétudes pour la croissance mondiale, et notamment américaine, vont peser sur les discussions des grands dirigeants de ce monde. Le Wall Street Journal publie d'ailleurs ce vendredi son enquête mensuelle : selon elle, le pire est encore à venir pour l'économie américaine.

Alors que doit s'ouvrir ce vendredi le sommet du G7 regroupant les principaux dirigeants du monde, la crise financière actuelle et la récession qui guette l'économie américaine seront à n'en pas douter un des grands sujets à l'ordre du jour. Les inquiétudes sont en effet nombreuses. Et comme pour confirmer le pessismisme ambiant, le Wall Street Journal publie ce vendredi son enquête mensuelle qui montre qu'une majorité d'économistes estime que le pire est encore à venir pour l'économie américaine.

Sur les 55 économistes sondés par le quotidien, 73% estiment que la première économie du monde va encore s'affaiblir. "C'est difficile à dire", commente ainsi Lou Cradall de Wrightson ICAP, car "cela ne ressemble à rien de ce que nous avons connu depuis des décennies".

Le nombre d'économistes jugeant que les Etats-Unis sont déjà en récession a encore augmenté, pour passer à 76%, contre 71% en mars.

La croissance devrait selon eux s'établir à 0,2% seulement (en rythme annuel) au premier trimestre et de 0,1% au deuxième, avant un net rebond de 2,1% au troisième trimestre. Mais plus de la moitié des économistes sondés ont estimé que l'économie allait se contracter au cours du premier semestre.

En outre, leurs prévisions pour la santé du marché du travail se sont encore dégradées, avec un consensus de 1.625 suppressions nettes d'emploi par mois au cours des douze mois à venir, contre 9.000 créations prévues en moyenne dans l'enquête précédente.

Selon le panel des économistes, le chômage d'ici la fin de l'année devrait toucher 5,6% de la population active contre 5,1% prévu dans l'enquête précédente.

Du côté de l'immobilier, 21% seulement des sondés estiment que les prix des logements arrêteront de baisser cette année, mais 67% jugent que cela n'arrivera pas avant 2009 et 12% pas avant 2010.

Alors que la Banque centrale européenne a de nouveau adopté le statu quo sur ses taux jeudi, le panel d'experts prévoit au contraire que la Réserve fédérale abaissera son taux directeur jusqu'à 1,75% d'ici juin, contre 2,25% actuellement.

Ces prévisions pessimistes accompagnent une autre étude, publiée cette fois ci par Business Roundtable. Selon cette enquête, les patrons américains ont abaissé leurs prévisions de croissance économique pour cette année. Les entrepreneurs interrogés estiment ainsi que le produit intérieur brut américain va croître à un rythme de 1,5% cette année, alors qu'ils prévoyaient un chiffre de 2,1% auparavant.

Toutefois, ils sont nombreux à prévoir de maintenir leurs investissements et leur niveau d'emploi pour les six mois à venir.

Du côté des consommateurs, dont le rôle est primordial pour l'économie américaine, on aura une indication plus précise de leur moral ce vendredi, avec la publication en début d'après-midi de l'indice de confiance de l'Université du Michigan.

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