Imerys à la peine

Le groupe de minéraux industriels a accusé un recul de ses profits au premier semestre, affecté par les difficultés du marché de la construction aux Etats-Unis et en Europe, l'inflation des coûts et le dollar faible.

Le groupe de minéraux industriels Imerys a annoncé ce jeudi 31 juillet avoir enregistré un bénéfice net en recul de 4,6% à 144,4 millions d'euros, sur les six premiers mois de l'année. Son résultat opérationnel courant a subi une érosion de 2,8% à 236,2 millions d'euros. La marge opérationnelle a légèrement baissé à 13,3% (13,8% à périmètre et changes comparables), contre 14,2% en 2007. Le résultat courant net a en revanche progressé de 3,2% à 159,8 millions d'euros.

Le chiffre d'affaires a, lui, augmenté de 4,1% à 1,77 milliard d'euros, porté notamment par une forte progression de l'activité dans les pays émergents (+22%). Les acquisitions réalisées en 2007 et 2008 ont permis de tirer profit de ces zones à forte croissance, "même si elles ne contribuent pas encore à la hauteur de nos attentes", souligne le groupe.

"Les conditions économiques dans lesquelles s'est déroulé le premier semestre ont été particulièrement défavorables", a commenté le directeur général Gérard Buffière, cité dans le communiqué du groupe. "Si les marchés liés à l'équipement industriel mondial (réfractaires, abrasifs, graphite) sont restés très soutenus tout au long de la période, les marchés liés à la construction neuve (matériaux de construction, céramiques, minéraux de performance) ont été mauvais aux Etats-Unis et se sont dégradés au deuxième trimestre en Europe", ajoute Imerys.

Le groupe a également souffert de "la hausse des prix de l'énergie qui s'est accélérée" et de "l'inflation qui s'est progressivement généralisée à nombre d'autres facteurs (transport, matières premières)" ainsi que de "la dépréciation du dollar américain qui s'est poursuivie".

Concernant les perspectives, Gérard Buffière assure que "toutes les équipes sont mobilisées pour atteindre en 2008 un résultat courant net aussi proche que possible de celui de 2007"."Au delà, je reste pleinement confiant dans la capacité d'Imerys et la détermination de tous à poursuivre, quelles que soient les circonstances, son développement et la croissance de ses performances", a-t-il ajouté.

Imerys, qui a déjà réussi à passer des "hausses nettes des prix ayant compensé, à ce jour, l'impact de l'inflation des achats" et réduit ses coûts industriels, a "pris de nouvelles mesures de réduction des coûts" et va mettre en place "de nouvelles hausses de prix (...) partout où cela est possible".

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