Hervé Morin table sur une signature pour les Rafale libyens "avant l'été"

Le ministre de la Défense reste optimiste pour la vente de quatorze Rafale à Tripoli. La France est impatiente de trouver un premier marché à l'export pour l'avion de chasse de Dassault.

Hervé Morin espère qu'un contrat de vente de Rafale à la Libye puisse être signé "avant l'été". "On est dans cette phase où, après la décision de négociations exclusives signée entre la Libye et la France, il appartient maintenant à Dassault de faire des propositions, de voir précisément ce que souhaitent les autorités libyennes", a déclaré le ministre de la Défense sur RTL ce jeudi.

Ce sont "en général des négociations qui durent plusieurs mois. Si on pouvait conclure avant l'été ce serait bien", a-t-il ajouté. La France et la Libye ont signé, à la faveur de la visite de Mouammar Kadhafi à Paris début décembre, un mémorandum où Tripoli s'engage à des négociations sur l'achat d'environ 4,5 milliards d'euros d'armement, dont quatorze Rafale.

Si ces négociations aboutissent, ce sera la première fois que la France vendra le chasseur à l'étranger. A l'automne, les espoirs français de vendre des Rafale au Maroc se sont effondrés face à une proposition américaine mieux-disante. Peu de temps après, Hervé Morin, dans une déclaration qui avait surpris plus d'un observateur, avait mis en cause la sophistication et le coût des matériels militaires français.

Une "désorientation spatiale" du pilote à l'origine de l'accident du Rafale
Le premier crash d'un Rafale, survenu le 6 décembre en Corrèze, serait dû à une "désorientation spatiale" du pilote, selon les premières conclusions de l'enquête. Commentant ces premières conclusions du Bureau enquêtes accidents Défense, Hervé Morin a indiqué qu'au regard de l'examen de la boîte noire de l'appareil, trois hypothèses étaient envisageables : "une défaillance de l'appareil, des moteurs ou des commandes de vol", un "malaise du pilote" ou sa "désorientation spatiale". "De toute évidence", a-t-il dit, il ne s'agissait pas de la première. Quant à celle d'un malaise, elle a été écartée, le pilote ayant été "jusqu'au bout" aux commandes de son appareil. Restait donc celle d'une "désorientation spatiale" qui, a-t-il souligné, "n'est pas une erreur humaine mais un danger et un risque inhérents au métier de pilote". La "désorientation spatiale" intervient lorsque le pilote, trompé par la perception de son oreille interne et privé de repères visuels, apprécie mal la position de son appareil par rapport au plan horizontal.

Commentaire 0

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

Il n'y a actuellement aucun commentaire concernant cet article.
Soyez le premier à donner votre avis !

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.