Le patron de Force Ouvrière, Jean-Claude Mailly, met en avant "le ras-le-bol des salariés"

Pour le leader syndical, "il ne faut pas grand-chose pour qu'un mouvement s'enclenche". Le secrétaire général de Force ouvrière dénonce en particulier l'inaction du gouvernement sur le pouvoir d'achat.

Alors que les syndicats préparent cette semaine leur rentrée sociale, le secrétaire général de Force Ouvrière (FO) Jean-Claude Mailly est déjà sur les rangs. Après avoir menacé la semaine dernière d'un mouvement social après les mauvais chiffres de la croissance en France, le représentant syndical affirme ce lundi qu'"il y a un ras-le-bol des salariés".

Dans une interview au Parisien/ Aujourd'hui en France ce lundi, le patron de FO affirme qu'"il ne faut pas grand-chose pour qu'un mouvement s'enclenche". Le jour où les salariés bougeront, "ce sera dur", prédit-il.

Selon le leader syndical, "il faut s'attaquer au problème du pouvoir d'achat des Français. Depuis un an, dans le privé, les salaires de base ont perdu 0,5% de pouvoir d'achat. Que peut faire le gouvernement ? Dans le secteur privé, il peut conditionner les exonérations de charges sociales à la signature d'accords de salaires" et il "peut aussi accorder un coup de pouce au Smic".

Force Ouvrière veut aussi mobiliser sur "l'assurance chômage et l'assurance maladie" et "sur les fermetures de services publics". "Après les hôpitaux, la Poste, la carte judiciaire, le gouvernement va s'attaquer aussi aux sous-préfectures. Il va y avoir des suppressions vraisemblablement en nombre important", déclare Jean-Claude Mailly, qui précise qu'une journée d'action d'une fédération du secteur est prévue le 2 octobre.

"Sur le forfait cadre, nous n'accepterons pas de monter au-delà de 218 jours. Et si les négociations conduisent à dégrader la situation des salariés, nous nous y opposerons", a également indiqué le leader syndical.

Du côté des autres syndicats, la CFDT tient cette semaine son Université d'été, ainsi que le Medef. La CGT doit également réunir son assemblé annuelle. Les partenaires sociaux devront résoudre un dilemme de taille entre une nécessaire unité d'action pour peser face au gouvernement et une concurrence entre organisations qui va s'amplifier avec l'échéance des élections prud'homales du 3 décembre.

Pour la plupart des syndicats, ce mois de septembre coïncide en effet avec le lancement de leurs campagnes des prud'homales, qui revêt, comparé au précédent scrutin de 2002, un enjeu particulier après la réforme des règles de représentativité qui va refondre le paysage syndical en le basant sur l'audience de chaque organisation.

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