Le titre Air France-KLM s'est traité ce lundi à 14,80 euros, certes en hausse de 4,59%, mais néanmoins proche du prix proposé au moment de l'introduction en Bourse en 1999. En effet, le prix de l'action proposée était de 14 euros pour les particuliers et de 14,2 euros pour les investisseurs institutionnels. Depuis le début de l'année, le titre a cédé 40%.

Selon un communiqué publié ce lundi, le groupe Air France-KLM enregistre un ralentissement de la hausse de son trafic. Le coefficient d'occupation s'affiche en baisse de 1,2 point, à 81,5%. "L'activité du groupe a été affectée par la grève du contrôle aérien à Orly", indique Air France-KLM, soulignant par ailleurs que "la comparaison est défavorable par rapport à juin 2007" qui avait bénéficié de deux salons importants (Le Bourget et Vinexpo).

Mais, malgré ces résultats faibles, le groupe a enregistré une hausse de 2,6% de son trafic passager en juin (+4,9% un an plus tôt à pareille époque), pour des capacités en hausse de 4,1%. Cette nouvelle augmentation du "yield" (recette par passager) est due à un trafic "affaires" toujours "robuste". En Europe, le trafic a progressé de 1,9% pour des capacités en hausse de 1,8%. Le coefficient d'occupation est resté stable (+0,1point) à 75,2%. Le réseau Amériques a vu son trafic augmenter de 2,3%, avec des capacités en hausse de 4,8% et un coefficient d'occupation en retrait de 2,1 points à 86,5%. En Asie, le trafic a progressé de 2,1%, mais le coefficient d'occupation a reculé de 4,1 point à 83,3%, affecté par la "faiblesse ponctuelle des volumes vers la Chine, consécutive au séisme survenu en mai". Sur le réseau Afrique et Moyen-Orient, l'activité progresse de 5,8% sur la période pour des capacités en hausse de 3,8%, améliorant le taux d'occupation de 1,5 point à 79,9%. La zone Caraïbes et Océan indien voit son trafic augmenter de 1,9% et ses capacités de 1,8%. Le coefficient d'occupation a légèrement progressé (+0,6 point) à 76,8%.

Le groupe, victime de la flambée des prix du pétrole, rappelle qu'il a dû adapter ses prévisions de croissance et s'apprête à réduire ses ambitions en matière de capacité. Il prévoit "une hausse d'environ 2% de ses capacités" pour l'hiver 2008 et l'été 2009, contre plus de 4% initialement.