La crise financière inquiète même la Chine

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao affirme : "je regarde de près et suis profondément inquiet de la situation économique mondiale, notamment de l'économie américaine".

Le président de la Banque Mondiale, Robert Zoellick, avait déclaré hier, lundi, que la crise financière actuelle risquait de toucher tous les pays, même ceux en forte croissance comme l'Inde et la Chine, contrairement à la thèse défendue par certains de la décorrelation. Pékin lui donne aujourd'hui raison.

Le Premier ministre chinois Wen Jiabao, qui vient d'ailleurs d'être réélu à son poste, affirme ce mardi : "je regarde de près et suis profondément inquiet de la situation économique mondiale, notamment de l'économie américaine". Il ajoute : "ce qui me préoccupe est la dépréciation continue du dollar américain et de savoir quand le dollar touchera son point bas". La Chine est directement concernée puisque sa devise, le yuan (ou reminbi) est liée au cours du dollar. Toutefois, face aux critiques qui la juge du coup artificiellement dévaluée, Pékin a donné des marges de manoeuvre à sa monnaie face au billet vert. depuis juillet 2005 avec une progression de 14,5% depuis cette épqoue face au dollar.

Du coup, Pékin prévient que la Chine va devoir tenir compte du changement de climat économique. "L'actualité économique mondiale ne peut qu'avoir un impact sur la Chine. C'est pourquoi, tout en poursuivant ces politiques, nous devons faire très attention à ce qui se passe sur le plan économique au niveau international, et sur la base de tendances qui se modifient, être souple et être dans le bon timing en ce qui concerne l'adoption des contre-mesures correspondantes".

Wen Jiabao a mis l'accent sur la nécessité de séparer la lutte contre l'inflation, qui a atteint en février 8,7% en rythme annuel, du jamais vu depuis 12 ans, tirée par les prix de l'énergie et par ceux de l'alimentaire, notamment du porc, très consommé dans l'ex Empire du Milieu. Il reconnait qu'il serait difficile de tenir l'objectif officiel de 4,8%.

Pékin a pris une décision concrète dès ce mardi en décidant de porter de 15% à 15,5% le niveau de réserve minimum nécessaire pour les établissements financiers qui distribuent des prêts à compter du 25 mars.

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