STMicroelectronics et NXP créent une joint-venture centrée sur les technologies sans fil

La société néerlandaise de semi-conducteurs NXP (filiale de Philips) et le fabricant franco-italien STMicroelectronics viennent d'annoncer ce jeudi la création d'une joint-venture. Celle-ci, contrôlé à 80% par STMicroelectronics, regroupera leurs activités dans les technologies sans fil.

Rapprochement chez les fabricants de semiconducteurs. Le groupe franco-italien STMicroelectronics et NXP, la filiale de Philips ont décidé de creer une société commune autour de leurs activités clés dans les technologies sans fil.

L'industrie des semi-conducteurs pour les téléphones mobiles nécessite de "très lourds investissements", rappelle en effet Frans van Houten, président de NXP, cité dans le communiqué publié ce jeudi soir. Les deux fabricants apportent à la structure des activités aux chiffres d'affaires comparables- 3 milliards de dollars à elles deux- et ayant chacune affiché un bénéfice d'exploitation d'environ 100 millions de dollars l'an dernier.

La nouvelle société, qui "détiendra des milliers de brevets de première importance dans les secteurs des communications et du multimédia", se classera au troisième rang mondial derrière les américains Qualcomm et Texas Instruments. La combinaison d'organisations et de portefeuilles complémentaires permettra d'améliorer la compétitivité, d'accélérer le développement des produits et de renforcer les activités de recherche et de développement", soulignent de concert les deux groupes.

Une coentreprise dont STMicroelectronics détiendra une participation supérieure à celle de son rival hollandais avec 80% du capital. En échange, NXP recevra 1,55 milliard de dollars, avec possibilité pour STMicroelectronics de racheter la part détenue par NXP à l'issue d'une période de 3 ans.

La nouvelle structure, dont le siège sera situé en Suisse, emploiera quelque 9.000 personnes dans le monde. Elle s'appuiera sur les usines de fabrication de ses maisons mères, mais disposera de ses propres installations d'assemblage et de test aux Philippines et en Malaisie.

L'opération, soumise aux approbations réglementaires et aux consultations de comités d'entreprises, devrait être finalisée au troisième trimestre, précise le communiqué.

Fin de la grève chez STMicro au Rousset
Les salariés de l'usine de Rousset, dans les Bouches-du-Rhône, de STMicroelectronics, en grève depuis trois semaines, ont voté jeudi la reprise du travail après avoir trouvé un accord avec la direction sur le décompte des jours de grève, a-t-on appris auprès de la CGT. "Le protocole de reprise vient d'être signé par la majorité des grévistes", a indiqué à l'AFP Alain Mabille, délégué CGT, précisant qu'il serait effectif vendredi en début d'après-midi. Une nouvelle séance de négociations entre l'intersyndicale CGT-CFDT-FO et la direction a permis jeudi de trouver un accord sur le dernier point de blocage, le décompte des jours de grève. Au final, 33% des jours de grève seront perdus, 40% payés et 27% transformés en jours de congé ou de récupération. Les salariés dits "postés" qui travaillent en équipe à la production en continu et représentent environ 800 des 2.800 employés du site, réclamaient depuis le 20 mars une augmentation générale de 3% avec un minimum de 100 euros pour les plus bas salaires, contre 1,7% plus 1% au mérite proposé par la direction. Ils ont obtenu cette semaine une "prime de performance" représentant 1,9% du salaire brut de base mensuel, en plus de l'augmentation de 1,7% et de la prime de 1% au mérite, un résultat "qui n'est pas négligeable" selon la CGT. "On est très content que l'épisode soit clos", a déclaré un porte-parole de la direction, précisant que le conflit n'aurait pas d'impact sur le chiffre d'affaires du groupe.

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