L'Union des industries chimiques (UIC) a fait mieux que prévu en 2007. Elle avait anticipé une croissance de la production (hors médicaments) de 2,5 % en France, celle-ci a bondi de 4,9 % en 2007, contre une hausse de 1,3 % en 2006. Un niveau jamais atteint depuis une dizaine d'années par les chimistes français. Et ce, malgré le ralentissement de l'économie américaine, la flambée des matières premières et un ralentissement des exportations du secteur (+ 2,8 %, à 44,4 milliards d'euros).

Cette accélération de la croissance du secteur en France s'explique essentiellement par "un phénomène de rattrapage, a avancé Alain Devic, président de l'UIC. Les restructurations engagées ces cinq dernières années ont porté leurs fruits sans oublier la forte demande mondiale". Ainsi, le chiffre d'affaires de la chimie s'est envolé de 8,3 %, à 81,2 milliards d'euros, en 2007.un horizon dégagé

"Les perspectives restent largement favorables pour le secteur dans l'Hexagone", en particulier grâce à "la remontée progressive de l'activité de l'automobile qui viendra compenser la décélération attendue dans le secteur du BTP", a poursuivi Alain Devic. Toutefois, l'UIC table pour 2008 sur une croissance de la production de la chimie française inférieure à celle enregistrée l'an dernier et inférieure aux 2,7 % espérés en mai dernier.

Le coût d'enregistrement des substances, prévu par la nouvelle législation européenne sur la chimie (Reach), le sort des crédits d'émission de CO2 après 2012 et les suites du Grenelle de l'environnement pour certains produits suspectés d'être cancérigènes nourrissent les inquiétudes de l'UIC.