RWE prévoit un lourd programme d'investissement après une année 2007 mitigée

Le numéro deux allemand de l'énergie prévoit d'investir 30 milliards d'euros d'ici 2012. Son résultat l'an dernier a été plombé par une perte au quatrième trimestre.

En affichant un bénéfice net de 2,66 milliards d'euros en 2007, le géant allemand de l'énergie RWE accuse une baisse de 30,9% liée à des d'effets exceptionnels. Au quatrième trimestre, le groupe basé à Essen a enregistré une perte de 168 millions euros, selon l'agence Bloobmerg, comparée à un bénéfice net d'1,76 milliard l'année précédente. Les produits ont souffert de moindres commissions prélevées sur l'utilisation du réseau de transport d'électricité et de la longue panne du réacteur nucléaire situé à Biblis. Hors effets exceptionnels, le bénéfice net annuel s'est au contraire apprécié de 20,7%.

Le chiffre d'affaires a très légèrement reculé sur l'année de 0,1%, à 42,5 milliards d'euros, en dépit de la flambée de prix de l'énergie. Les analystes interrogés par Thomson Financial News espéraient 43,12 milliards. L'excédent brut d'exploitation a au contraire augmenté, de 10,2% à 7,9 milliards d'euros, tout comme le bénéfice opérationnel, de 14,8% à 6,5 milliards d'euros. Les analystes espéraient un bénéfice opérationnel meilleur, de 6,67 milliards d'euros.

Pour l'exercice en cours, RWE prévoit une stagnation au niveau de l'exploitation, mais une progression du chiffre d'affaires et une hausse d'au moins 10% de son bénéfice net. Pour sa première conférence de presse d'annonce de résultats annuels, Jürgen Grossmann, qui a pris les commandes du groupe en octobre dernier, va davantage s'attarder ce vendredi sur l'annonce d'un programme d'investissements de 30 milliards d'euros d'ici 2012, "le plus grand de l'histoire de RWE", selon un communiqué.

Cela passe notamment par le triplement de la capacité de production d'électricité des énergies renouvelables, actuel parent pauvre du groupe. La construction de centrales est par ailleurs prévue à l'étranger, alors qu'en Allemagne de tels projets se heurtent toujours plus à des résistances locales.

Les lourds investissements et une rentabilité qui doit grimper de 10% par an d'ici 2012 doivent permettre au groupe de se protéger d'un raid hostile susceptible d'être lancé contre lui. Jürgen Grossmann est attendu sur sa stratégie en terme d'acquisitions. Il a déclaré à ce jour se tenir à l'écart de grandes manoeuvres en raison d'une inflation des prix sur les cibles possibles.

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