Nouvelles manifestations lycéennes prévues le 15 avril

Les entretiens entre les représentants des lycéens et Xavier Darcos n'ont pas calmé le jeu. Le ministre reste inflexible sur les suppressions de postes.

La situation ne s'apaise pas dans le monde lycéen. Un appel à de nouvelles manifestations mardi prochain a été lancé ce vendredi, alors que le ministre de l'Education nationale reste inflexible sur les suppressions de postes prévues cette année.

Après sa rencontre avec le ministre Xavier Darcos, ce vendredi matin, la présidente de la Fédération indépendante et démocratique lycéenne (FIDL), Alix Nicolet, a appelé à une nouvelle journée de mobilisation, la sixième en trois semaines, à Paris et dans d'autres grandes villes de province. "La rencontre s'est bien passée, nous n'avons rien obtenu sur les suppressions de postes, mais nous avons été vraiment écoutés et nous continuons à discuter avec le ministère", a-t-elle ajouté.

La FIDL sera à nouveau reçue mercredi matin. L'autre grand syndicat lycéen, l'Union nationale lycéenne, doit être reçu ce vendredi après-midi.

Les manifestations lycéennes ont pris de l'ampleur jeudi avec 60.000 à 80.000 manifestants dans tout le pays, selon les organisateurs. A Paris, les syndicats ont compté 35.000 manifestants et la police 19.000.

De son côté, le ministre reste droit dans ses bottes. "Je n'ai pas de postes à distribuer", a répété Xavier Darcos sur Canal+, soulignant que "la loi de finances est faite". Quelque 11.200 suppressions de postes sont prévues cette année à l'Education, dont environ 8.500 postes d'enseignants. Le secondaire devrait à lui seul perdre 8.800 postes.

"Il faudra peut-être examiner s'il y a des difficultés particulières, parce que nous faisons toujours des aménagements au mois de juin", a néanmoins ajouté Xavier Darcos. Il a déclaré comprendre le "malaise" des jeunes. "Ils ont le sentiment que la vie qu'on leur prépare est difficile, ils sont inquiets sur leur insertion professionnelle", a-t-il admis.

Mais, a une nouvelle fois souligné Xavier Darcos, "les performances des lycées français, avec un des encadrements qui est un des meilleurs du monde, sont médiocres". "Il faut que nous acceptions un peu une fois de nous dire que ce n'est pas que du quantitatif, il faut que nous repensions la manière dont nous préparons nos élèves", a-t-il ajouté.

Selon lui, un lycéen français coûte 22% plus cher que la moyenne européenne et il suit 30% d'heures de cours en plus. Le ministre justifie également les réductions d'effectifs par la baisse démographique. Les effectifs du second degré ont baissé de 145.000 élèves en trois ans et devraient encore reculer de 40.000 à la rentrée prochaine, explique-t-il.

Le ministère de l'Education comptait plus d'un million de fonctionnaires fin 2007, soit environ un fonctionnaire français sur cinq, dont 840.000 enseignants.

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