Deutsche Telekom mise sur la Grèce et vise 20% du groupe OTE

Le groupe allemand veut racheter pour 2,5 milliards d'euros environ quelque 20% de la société grecque de télécommunications OTE (Hellenic Telecom). Le gouvenement grec, actionnaire à 28% dans OTE se félicite de cette opération.

Deutsche Telekom, opérateur allemand des télécommunications, s'offre une part de son homologue grec en rachètant la part détenue par le Marfin Investment Group. La transaction, est toutefois conditionnée à la signature d'un accord entre Deutsche Telekom et le gouvernement grec en tant que qu'actionnaire d'OTE, à hauteur de 28%.

Or, le gouvernement s'est félicité de l'entrée de l'opérateur allemand. "L'accord en discussion annoncé aujourd'hui constitue une évolution bienvenue qui est compatible avec la stratégie du gouvernement pour OTE", ont déclaré dans un communiqué les ministres de l'Economie et des Finances, Georges Alogoskoufis, et des Transports et Télécommunications, Costis Hatzidakis. "Il reste à se mettre d'accord sur une série de questions entre le gouvernement grec et Deutsche Telekom", a ajouté le texte, précisant que "les procédures vont commencer après le dépôt de la demande" du groupe allemand.

Le feu vert de la Grèce est primordial pour Deutsche Telekom dont l'intention est d'accroître sa participation dans la première entreprise de télécommunications grecque et pouvoir consolider cette entreprise dans ses comptes. "C'est absolument essentiel pour nous", a commenté le patron de Deutsche Telekom, René Obermann, lors d'une conférence téléphonique. Son objectif est d'exercer à terme une "influence significative sur la gestion" d'OTE, a-t-il indiqué, sans préciser exactement quelle part du capital Deutsche Telekom voulait acquérir au final.

Dans un communiqué, le géant allemand précise qu'il paiera un prix de 26 euros par action, l'opération représentant ainsi un total de 2,5 milliards d'euros.

OTE est l'une de plus grandes sociétés grecques, cotée aux bourses de New York et d'Athènes, avec un chiffre d'affaires de 4,68 milliards d'euros. Le groupe Marfin Investment Group, présent dans les secteurs de la santé, du tourisme, de l'immobilier et de l'informatique, a ensuite pris le contrôle de plus de 19% de l'opérateur semi-public OTE, le plus grand groupe de télécommunications des Balkans. Quand il a souhaité, début décembre 2007, augmenter sa participation dans OTE, le gouvernement l'en a empêché afin de mieux contrôler la participation du privé dans les sociétés publiques. Et début janvier, Georges Alogoskoufis a affirmé que le gouvernement poursuivait sa recherche pour trouver un investisseur stratégique européen pour le groupe grec. La privatisation n'avancera que "si l'une des grandes sociétés européennes exprime un intérêt particulier, ce qui sera bon pour la Grèce", avait-il souligné.

Deutsche Telekom apparaît comme cet "investisseur stratégique européen". Le groupe est en effet engagé dans une stratégie d'acquisitions internationales, en particulier dans la téléphonie mobile. Il a ainsi mis la main l'an dernier sur l'américain SunCom Wireless et sur la filiale néerlandaise de France Télécom.

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