Tous les moyens sont bons pour Yahoo. Voici qu'il pousse encore Microsoft à mettre plus sur la table que les 44,6 milliards de dollars proposés jusque-là pour l'OPA qu'il a lancée. Ce mardi, Yahoo a décidé de présenter les modalités de son plan financier. Un plan grâce auquel Yahoo espère quasiment doubler son cash flow opérationnel d'ici trois ans, qui passerait ainsi de 1,9 milliard à 3,7 milliards de dollars en 2010.

Ce plan ne sort pas tout juste de sa manche, précise Yahoo dans un document remis à l'autorité des marchés financiers américains (SEC). En effet, ce programme triennal avait été soumis au conseil d'administration de Yahoo dès le mois de décembre; c'est-à-dire bien avant l'offre non sollicitée de Microsoft .

Par ailleurs, Yahoo en a profité pour confirmer ses prévisions de résultats à la fois pour le premier trimestre mais aussi pour l'ensemble de l'exercice 2008, prévisions qu'il avait déjà communiquées en janvier dernier. Le premier trimestre devrait ainsi générer entre 1,68 et 1,84 milliard de dollars de chiffre d'affaires.

Pour l'année, les revenus devraient s'établir entre 7,2 et 8 milliards de dollars. Son bénéfice opérationnel avant dépréciations, amortissements et coûts des stock-options devrait quant à lui être compris entre 1,72 milliard et 1,97 milliards de dollars, une fourchette qui envisage une légère baisse par rapport au 1,93 milliard de dollars de bénéfice engendrés en 2007.

Toujours est-il que ce plan prévoyant de multiplier son cash disponible en trois ans, ainsi que la confirmation de ses prévisions annuelles, confortent l'opinion de Yahoo que la proposition de Microsoft sous-valorise de façon substantielle ses activités. Il a indiqué que ses administrateurs continuaient à évaluer toutes les options stratégiques pour chercher la valorisation maximale pour les actionnaires.

La presse américaine rapportait ce week-end que les dirigeants de Yahoo et de Microsoft s'étaient rencontrés la semaine dernnière, rencontre qui laissait au moins présager une amorce de discussion, voire de négociations...

Une annonce en tout cas bien accueillie par les marchés qui gagnaient près de 5% à 27,08 dollars peu après l'ouverture de Wall Street.