Perquisitions de la Commission européenne dans les entreprises pharmaceutiques

Bruxelles soupçonne les groupes pharmaceutiques présents en Europe de pratiques anti-concurrentielles. Pour faire toute la lumière sur ce dossier, ses services procèdent à des perquisitions chez des groupes comme Sanofi Aventis, Glaxo et AstraZeneca.

"La Commission européenne a lancé une enquête sectorielle sur la concurrence dans l'industrie pharmaceutique et procède à des inspections dans les locaux d'un certain nombre de sociétés spécialisées dans les produits pharmaceutiques novateurs ou génériques", a-t-elle annoncé dans un communiqué sans citer les sociétés concernées. Des groupes de premier plan comme Sanofi Aventis, Glaxo et AstraZeneca ont annoncé ce matin avoir reçu la visite des enquêteurs de la Commission.

Lors d'une conférence de presse, la commissaire chargée de la Concurrence, Neelie Kroes, a néanmoins précisé que ces perquisitions n'étaient pas basées sur des preuves d'agissements répréhensibles des sociétés. La Commission veut seulement s'assurer d'avoir "un accès immédiat aux informations" nécessaires, souvent considérées comme confidentielles par les entreprises.

"Les particuliers et les pouvoirs publics veulent un secteur pharmaceutique fort qui offre de meilleurs produits avec un bon rapport qualité-prix", a souligné Neelie Kroes. "Si, toutefois, des produits novateurs ne sont pas fabriqués et si l'arrivée de médicaments génériques moins chers est, dans certains cas, retardée, nous devons déterminer pourquoi et, si nécessaire, prendre des mesures", a-t-elle ajouté.

Un rapport intermédiaire sur l'enquête est prévu pour l'automne 2008, avec des résultats définitifs au printemps 2009. La Commission n'a pas évoquée d'éventuelles sanctions financières.

Peu après l'annonce de ces mesures de la part de la Commission, le groupe français Sanofi-Aventis a indiqué qu'il avait "reçu une visite de la Commission Européenne dans le cadre d'une enquête sectorielle sur la pharmacie. Nous coopérons avec la Commission", a-t-il assuré, indiquant ne "pas avoir d'autres commentaires à faire".

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