Michael Page rejette la proposition de rachat d'Adecco

Le cabinet de recrutement britannique estime que la proposition de rachat révisée du suisse sous évalue encore Michael Page et n'était guère attractive pour ses actionnaires, qui se retrouveraient fortement dilués et deviendraient minoritaires d'une société passée sous le contrôle d'Adecco. Michael Page précise mettre fin à "toutes discussions" avec Adecco.

C'est un fin de non recevoir que le cabinet de recrutement britannique Michael Page envoie à Adecco. Michael Page annonce ce vendredi avoir reçu une proposition de rachat révisée du numéro trois mondial du travail intérimaire Adecco, qu'il a rejetée car il la jugeait financièrement insuffisante. Le britannique déclare également avoir mis fin aux discussions avec le groupe suisse.

Michael Page rappelle, dans un communiqué, qu'il avait déjà repoussé une première proposition d'OPA du suisse, qui alors proposait de racheter la totalité de son capital au prix de 400 pence l'action. Le cabinet avait jugé trop bas ce prix, qui le valorisait autour de 1,3 milliard de livres. Le groupe britannique ajoute qu'il avait néanmoins poursuivi les discussions avec le groupe suisse, qui lui a soumis une proposition révisée mardi 12 août.

Cette nouvelle offre prévoyait qu'Adecco devienne actionnaire majoritaire de Michael Page, en souscrivant à une émission de capital réservée, à un prix "cohérent" avec celui de 400 pence évoqué dans sa proposition précédente. Michael Page serait resté une société cotée indépendamment à la Bourse de Londres, et le cabinet aurait redistribué à ses actionnaires le produit de l'augmentation de capital, soit environ 200 pence pour chaque titre détenu avant la transaction, pour compenser la dilution de leur participation.

Mais le conseil d'administration du groupe britannique a jugé "unanimement" que cette nouvelle offre était toujours financièrement insuffisante, et aussi qu'elle n'était guère attractive pour ses actionnaires, qui se retrouveraient fortement dilués et deviendraient minoritaires d'une société passée sous le contrôle d'Adecco. "C'est pourquoi, le 13 août, le conseil d'administration de Michael Page a rejeté la proposition révisée", poursuit le Britannique.

Michael Page précise qu'il a ensuite demandé en vain au Suisse d'améliorer son offre, et que face au refus de celui-ci, il a décidé de rompre les pourparlers. Et le cabinet ajoute qu'il va demander au régulateur britannique des fusions-acquisitions, le Takeover Panel, de fixer une date-limite à Adecco pour qu'il précise ses intentions, soit en s'engageant à déposer une offre d'acquisition formelle, soit en y renonçant. Dans ce dernier cas, le suisse ne pourra pas faire de nouvelle offre avant six mois, selon la réglementation boursière britannique.

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