Après les contrats signés jeudi par Areva dans le nucléaire, c'est au tour d'Airbus de profiter ce vendredi du voyage de François Fillon au Japon. Le Premier ministre a ainsi annoncé ce vendredi matin avoir adopté une déclaration économique conjointe avec son homologue nippon Yasuo Fukuda dans laquelle la France émet le souhait de voir Airbus occuper une place plus importante sur le marché japonais.

Qualifiée de "très importante" par le Premier ministre français, cette déclaration "comporte pour la première fois une indication des attentes d'Airbus sur le marché japonais", a précisé François Fillon.

Airbus, qui fait jeu égal avec l'américain Boeing au plan mondial, détient moins de 5% du marché de l'aviation commerciale japonaise. Le groupe espère ainsi pénétrer le marché japonais avec son avion géant A380, sans équivalent chez son rival américain et déjà commandé par de nombreuses compagnies asiatiques.

Louis Gallois, le président d'EADS , maison mère d'Airbus, a d'ailleurs affiché son espoir de vendre des A380 ainsi que des futurs long-courriers A350 (rival du Boeing 787 qui accumule les retards) aux compagnies aériennes japonaises en 2008 et 2009. Il compte aussi sur des ventes au Japon pour une autre grande filiale d'EADS, Eurocopter, notamment pour ses hélicoptères de transport militaire NH90.

Outre les "attentes" d'EADS, la France et le Japon ont adopté également ce vendredi matin une déclaration portant sur leur relation économique. Les deux pays s'engagent, dans des termes très généraux, à faciliter "un accès réciproque aux exportateurs et aux investisseurs des deux pays".

Paris et Tokyo ont également signé une déclaration confirmant leur volonté d'intensifier leur coopération sur le nucléaire civil, un thème sur lequel François Fillon devrait s'exprimer en détail samedi, en visitant un site de retraitement de déchets nucléaires développé en collaboration par Areva et Japan Nuclear Fuel dans le nord de l'archipel.