Selon l'Institut national de la statistique (INE), l'indice des prix calculé sur une base harmonisée avec les statistiques européennes a progressé de 0,9% entre février et mars. En glissement annuel, les prix affichent une progression de 4,6%, soit 0,2 point de plus qu'en février. Ce qui représente un sommet depuis janvier 1997. Ce chiffre confirme une première évaluation diffusée le 31 mars.

Selon un autre mode de calcul, élaboré depuis plus longtemps par l'INE, l'indice "national" de l'inflation, non harmonisé avec les statistiques européennes, s'est établi en mars à son plus haut niveau depuis juillet 1995, avec une hausse de 4,5% sur 12 mois.

"La poussée en mars s'explique une nouvelle fois par la flambée des prix pétroliers", observe Jesus Castillo chez Natixis. Cette progression des prix de l'énergie se reflète notamment dans les prix pour les transports (+7,5% en mars sur 12 mois, +1,7% sur un mois).

L'inflation continue parallèlement d'être alimentée par la poussée des prix de denrées alimentaires (+6,9% sur 12 mois et +0,3% sur un an).

Ces tensions inflationnistes peuvent-elles perdurer? Jesus Castillo exclut cette hypothèse. Il table sur une décélération progressive de l'inflation dès le mois prochain. La progression des prix devrait atteindre 4,3% avant de tomber à 3,2% en décembre prochain.