Les commandes d'équipements industriels au Japon ont chuté de 12,7% en février après une hausse inhabituellement forte le mois précédent. Cet indicateur très volatil est considéré néanmoins comme un baromètre important de l'évolution des investissements des entreprises pour les trimestres à venir. Les économistes tablaient en moyenne sur une baisse de 14% en février.

En janvier, soutenue notamment par d'importantes commandes d'équipements de transport ferroviaire, la statistique avait bondi de 19,6%, plus forte hausse depuis sept ans. Le chiffre publié ce jeudi a provoqué une hausse des futures obligataires et fait baisser les cours de plusieurs constructeurs d'équipements industriels, comme le spécialiste des robots Fanuc, qui perdait plus de 5% en fin de séance alors que l'indice Nikkei abandonnait 1,2%.

"Les commandes de machines ne devraient pas remonter cette année tant que l'incertitude sur l'économie américaine persistera", estime Yoshimasa Maruyama, économiste de BNP Paribas, cité par l'agence Reuters. L'investissement industriel a été l'un des principaux moteurs de la croissance japonaise depuis 2002 mais les économistes craignent aujourd'hui de le voir s'essouffler.

La semaine dernière, l'enquête Tankan de la Banque du Japon (BoJ) a montré que les grandes entreprises nippones prévoyaient de réduire leurs investissements de 1,6% sur l'exercice entamé le 1er avril. Et, mercredi, la Banque du Japon a revu à la baisse son diagnostic sur la conjoncture économique, constatant un ralentissement.

Une majorité d'économistes tablent sur le fait que la BoJ attende l'an prochain pour remonter ses taux d'intérêt.