La banque canadienne CIBC à son tour victime de la crise du "subprime"

La Canadian Imperial Bank of Commerce subit une lourde perte trimestrielle après des dépréciations d'actifs plus lourdes que prévu. La Banque royale voit également ses bénéfices diminuer.

Quand les banques américaines souffrent, il est rare que certaines de leurs voisines canadiennes restent indemnes. De fait, face à la crise du "subprime", ces prêts hypothécaires à risque aux Etats-Unis qui ont déclenché la tempête boursière et financière, la CIBC, Canadian Imperial Bank of Commerce, a annoncé ce jeudi une perte au premier trimestre 2008 de 1,456 milliard de dollars canadiens (équivalents au dollar américain) contre un bénéfice de 770 millions un an plus tôt.

L'établissement financier a dû comme ses homologues passer d'importantes dépréciations d'actifs, de près de 3,4 milliards de dollars avant impôts, beaucoup plus que les 2,46 milliards prévus. "Nos pertes liées au marché américain des prêts hypothécaires à l'habitation sont bien décevantes et ne sont pas conformes à notre objectif stratégique d'un rendement constant et durable" a reconnu le PDG, Gerald McCaughey.

Et la CIBC prévient qu'elle risque d'enregister des pertes supplémentaires car "la conjoncture et les conditions du marché liées aux garants financiers pourraient changer dans l'avenir". En janvier, elle pesnait pourtant avoir fait le plus dur avec le remplacement de plusieurs hauts dirigeants et l'émission de 45 millions de nouvelles actions afin de lever 2,9 milliards de dollars pour reconstiuer les fonds propres et de rassurer les investisseurs.

Sa rivale Banque royale du Candan (RBC) a également connu un premier trimestre en baisse: -16,7% à 1,245 milliard de dollars canadiens ou 0,95 dollar par action, moins que les prévisions des analystes (1,01 dollar). Sans surprise, le repli du résultat est principalement du à l'activité de marchés de capitaux, dont le profit a fondu de 23%. Une baisse principalement attribuée par RBC à des dépréciations d'actifs liées à la crise financière. Ces dépréciations ont pesé pour 187 millions de dollars canadiens après impôt. Toutefois, pour l'ensemble de son exercice, RBC confirme son objectif de bénéfice net par action, compris entre 7 et 10% d'augmentation.

Toutes les banques du pays ne sont toutefois pas à la même enseigne. TD Toronto Dominion souligne ainsi n'être pas été exposé à la crise du "subprime" et avoir réalisé un bénéfice net trimestriel en hausse de 5,3%, à 970 millions de dollars. Même tendance pour la Banque nationale (National Bank of Canada) qui a même enregistré un bénéfice net record de 255 millions, en progression de 6%.

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