Le groupe finlandais Amer Sports, propriétaire des marques Salomon et Atomic, a annoncé ce jeudi l'arrêt de sa production de skis en France, ainsi que la supression de 400 emplois dans le monde en 2008 dans le cadre de sa restructuration.

"Malgré le bon enneigement dans la plupart des principaux marchés des sports d'hiver en décembre, les niveaux de renouvellement des équipements de sports d'hiver sont restés bas", indique le communiqué d'Amer Sport, justifiant une baisse de 27% du chiffre d'affaires de cette gamme de produits en 2007.

Racheté par Adidas en 1997, puis vendu en mai 2005 à Amer Sports, Salomon emploie en France 1.500 salariés répartis dans deux sites en Haute-Savoie, Rumilly et Metz-Tessy.

"La production industrielle d'équipements de sports d'hiver va être détachée des organisations de Salomon et d'Atomic. Par voie de conséquence, la production de skis va cesser en France, de même que la production de chaussures de skis en Autriche", a indiqué Amer Sports.

Siège de Salomon, Annecy "va devenir le centre de compétence pour les chaussures de ski, les chaussures et les fixations de cross-country (ski de fond), les vêtements, les chaussures et les cycles", et "Altenmarkt, en Autriche, va devenir le centre de compétence pour les articles de glisse".

Les négociations avec les syndicats et les représentants du personnel sont en cours, et la nouvelle structure sera opérationnelle au cours du printemps 2008.

Amer explique vouloir "atteindre un niveau de rentabilité solide (...) quelle que soit la conjoncture", ce qui implique selon lui "une gestion des coûts qui nous permette de continuer à investir dans nos marques fortes". "Notre ambition est de porter notre part de marché mondiale dans les équipements de sports d'hiver de 30% actuellement à 40%", a affirmé le PDG Roger Talermo.

Coté à la Bourse d'Helsinki, le groupe Amer Sports (Salomon, Wilson, Precor, Atomic et Suunto) a réalisé en 2006 un chiffre d'affaires de 1,79 milliard d'euros, et employait 6.500 personnes fin 2006. Le titre du groupe s'est effondré ce jeudi après la publication du communiqué. Il perdait à la clôture 16,86%, à 14,50 euros.