Le moral des Anglais au fond des filets

Drame national en Angleterre: l'équipe de football joue presque aussi mal que la France. L'économie va s'effondrer, c'est sûr...

Les croix de Saint Georges aux fenêtres ont disparu presque aussi vite qu'elles étaient apparues. Le drapeau anglais, affiché partout pendant le début de la coupe du monde, des vitres des taxis aux devantures des magasins, n'ont pas fait long feu après la défaite de l'équipe nationale 4 - 1 contre l'Allemagne. Si les Français font dans le ridicule hors des terrains, les Anglais font de même sur le terrain, avec une prestation bien terne.

Et alors? Alors dans un pays qui vit et respire le football toute l'année, c'est grave, économiquement parlant. La France le sait depuis la victoire de 1998: il peut y avoir un "effet coupe du monde" du point de vue économique. L'inverse peut être vrai. "C'est une mauvaise nouvelle pour la confiance des consommateurs, estime Howard Archer, économiste à Global Insight. Je sens que je vais devoir baisser mes prévisions de croissance très prochainement !"

Tout ça n'est évidemment pas bien grave, ni bien sérieux. Sauf que ça tombe vraiment au pire moment pour l'Angleterre, juste après l'annonce de l'extrême plan de rigueur britannique. Alors que les mesures ne sont pas encore entrées en vigueur, le moral des ménages est déjà en berne: l'indice calculé par la commission européenne est à son plus bas niveau depuis 10 mois, quand le pays était encore en récession. Cette chute s'explique probablement par le ton très dur du gouvernement, qui préparait les esprits au plan de rigueur.

A cela s'ajoute un marché immobilier à nouveau presque immobile. Le nombre de prêts immobiliers accordés par les banques en mai était encore une fois inférieur à 50000, loin, très loin des 70-80000 atteints pendant le pic des années 2005-2007.

Bref, tous les signaux sont à l'orange, annonçant une période très terne, à défaut d'un retour à la récession. Quatre buts de l'Allemagne ont terminé de dessiner le pourtour de ce maussade scénario. Ne reste plus qu'un seul espoir: qu'Andy Murray, le tennisman, gagne Wimbledon (il joue en quarts de finale ce mercredi contre le Français Jo-Wilfried Tsonga). D'accord, il est Ecossais, mais pour l'occasion, les Anglais pourraient faire une exception.

 

 

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