Cela ne rajeunit personne. EADS compte désormais dix printemps. Ou dix hivers. C?est suivant. Vu le contexte économique actuel, la saison froide serait plus à propos pour souffler les dix bougies du géant européen de l?aéronautique, de l'espace et de l'armement, maison-mère d'Airbus.
Certes en dix ans, le groupe a réussi le tour de force de détrôner Boeing qui occupait historiquement la place de leader mondial du secteur des avions civils. Certes, il est parvenu en dix ans à lancer plusieurs programmes ambitieux dont notamment celui de faire voler un nouveau pachyderme des airs à savoir l?A380. Certes, enfin, il a enregistré, en dépit de la crise, un nouveau record en 2009 (le septième consécutif) avec 498 appareils livrés clés en main à ses clients ?
Mais, malgré tout, l?ambiance est loin d?être à la fête. Crise oblige, pour la seconde fois en dix ans, le chiffre d?affaires devrait avoir reculé de 4 % sur 2009 à 41,7 milliards d?euros, selon les premières estimations du groupe. S?il faut ajouter à cela, les propos alarmistes des dirigeants du groupe sur les négociations financières entourant l?avion de transport militaire A400M et les préoccupations concernant la montée en cadence de la production de l?A380, la coupe est pleine.
Il n?en fallait pas plus au marché pour réagir. Le titre EADS qui a perdu jusqu?à 4,45 % en séance ce matin, s?inscrit toujours en recul de plus de 3 %. Une tendance somme toute exagérée par la forte tendance baissière du marché en général qui n?a clairement pas l?âme à festoyer aujourd?hui.
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