Daimler, Renault et Nissan passent au co-voiturage

Les trois constructeurs seraient en phase finale de négociation pour un échange de participation symbolique. Une union qui pourrait faire leur force au moment où les besoins d'investissement sont importants dans le secteur. Et pendant ce temps là, PSA navigue toujours en solitaire ...

La rumeur enfle de jour en jour. Daimler et le tandem franco-japonais Renault-Nissan seraient sur le point d'annoncer des prises de participations capitalistiques toutes symboliques à hauteur de 3 à 5 % de leur capital. Convoler à trois c'est un peu osé mais finalement loin d'être dénué de sens à l'heure où l'automobile mondiale est à la croisée des chemins. Au-delà du PACS capitalistique que les trois firmes sont en train de signer, l'idée industrielle sous-jacente est bien celle d'un co-voiturage qui va permettre aux intéressés de monter dans le même véhicule, pour aller dans la même direction en réduisant leur frais et leur émissions. Dans le détail, Renault et Daimler souhaiteraient créer une plate-forme commune pour les petits modèles et mettre en commun leurs efforts sur les véhicules utilitaires et électriques. Nissan profiterait des moteurs de grosse cylindrée de la firme allemande tandis qu'elle lui fournirait son expertise sur les modèles électriques et notamment les batteries.

En un mot comme en cent, il s'agit de faire jouer les SY NER GIES ... Une idée lumineuse à l'heure où le marché automobile mondial structurellement en surcapacité depuis dix ans, roule à vue depuis la crise et sait qu'il doit se réformer en se convertissant à l'hybride où l'électrique. Bref à moins d'avoir les moyens comme Volkswagen de lever, d'un claquement de doigts, 4,1 milliards en bourse, mieux vaut s'unir face à l'adversité. Une stratégie dont devrait s'inspirer PSA qui continue de faire cavalier seul alors que les concurrents tendent à se rapprocher. Après Fiat et Chrysler, Volkswagen et Suzuki et désormais Daimler, Renault et Nissan, la firme regroupant un lion et des chevrons ne semble pas intéressée par des économies d'échelle. Indépendant jusqu'au bout du pare-chocs, le groupe pour renforcer sa présence au Brésil a annoncé jeudi vouloir sortir lui-même de sa petite poche 530 millions d'euros d'ici à 2012 et ne connaît toujours pas les vertus du co-voiturage.

 

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