BMW booste le secteur auto européen

Les résultats du constructeur allemand sont largement salués en bourse. La firme entraîne dans son sillage l'ensemble des marques européennes. Sûr que sous le capot de l'industrie automobile européenne, le moteur est bien allemand.

Cela pourrait devenir un tantinet rageant. A la longue, cela pourrait même donner des complexes. Tout ce qui est allemand brille plus que le reste en Europe. C?était déjà vrai depuis quelques temps au niveau macroéconomique, mais c?est encore plus criant aujourd?hui dans le secteur automobile. Preuve en est, les résultats trimestriels, ce jour, de BMW. La firme de luxe allemande, très à son aise, annonce avoir multiplié par sept (rien que cela !) son bénéfice trimestriel pour le porter à 834 millions d?euros. On entend déjà les contrariants évoquer un effet de base particulièrement favorable par rapport à la crise qui sévissait l?an dernier. Il n?empêche, le constructeur épate quand même la galerie avec un Ebit de 1,32 milliard d?euros très loin du consensus qui tablait sur un petit 780 millions d?euros. Et que dire de ses marges d?exploitations qui atteignent allègrement 9,6 % ?
La galerie est effectivement épatée. Le marché clape de toutes les mains dont il dispose jusqu?à faire progresser le titre de 5,19 % en séance. Porte étendard de tout le secteur aujourd?hui, BMW entraîne dans son sillage Daimler (+1,40 %) et, de ce côté-ci du Rhin, PSA et Renault qui s?adjugent respectivement plus de 2 et 3 %. Les français doivent l?avoir mauvaise, eux qui ont tout de même délivré de bons résultats la semaine dernière sans jamais susciter une ola du marché. Seulement voilà, n?est pas leader qui veut ces derniers temps dans l?automobile. Les experts ont beau dire, la période semble nettement plus favorable au haut de gamme et aux marges qui l?accompagnent qu?aux petites gammes et aux volumes qui ne l?accompagnent pas forcément. Et pour cause, la croissance est ailleurs. En Chine précisément où l?on reste surtout friand de grosses berlines allemandes. De fait, en Europe, les investisseurs restent logiquement friands des firmes allemandes aussi (qui viennent sans exception d?afficher des marges d?exploitation à plus de 9 %) quitte à arbitrer en défaveur des françaises.

 

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