Présenté comme décisif pour décider du vainqueur, le 3ème secteur de Marseille, est bien parti pour basculer à gauche. L'écart au second tour devrait être faible entre Marie-Arlette Carlotti et son rival. Dans notre sondage il n'est que de 2 points avec un rapport de 44% à la socialiste contre 42% à l'UMP (et 14% au FN). Mais cela suffirait à faire basculer ce secteur à gauche.
Les listes UMP-UDI atteindraient 45% au second tour tandis que celles du PS et de ses alliés ne franchiraient pas la barre des 40% (39%) ; le FN, en atteignant un score de 16%, ferait sensiblement moins bien qu'il y a quelques mois pâtissant probablement d'un effet « vote utile » à droite. Mais la porosité des électorats FN-UMP est si forte que la situation peut encore évoluer d'ici dix jours.
Deux scenarii seront possibles :
- comme en 1983, la gauche peut très bien gagner Marseille, malgré un mauvais score global sur la ville et un net retard sur l'UMP ;
- en théorie, avec de tels résultats, la droite peut aussi conserver Marseille. Pour cela il lui faudrait obligatoirement compenser la perte du troisième secteur par le gain d'au moins un secteur actuellement acquis à la gauche.
Quoi qu'il en soit, la gauche réalisera à Marseille un score historiquement faible en ne réunissant que quatre électeurs sur dix, alors qu'ils étaient presque un sur deux à voter en 2008. Le FN réalisera, lui, un score exceptionnel pour des municipales à Marseille, doublant ou presque celui qu'il y avait réalisé il y a six ans.
C'est pourquoi le Front national sera le faiseur de roi à Marseille. Que son score baisse de 1 point ou 2 par rapport à notre sondage et Gaudin sera réélu … qu'il remonte d'1 point ou 2 et il offrira la ville à Menucci.
« Quand nous mettrons le pied sur l'accélérateur, nous serons difficiles à égaler » (Joelle Pineau, directrice de la recherche en IA chez Meta)
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