Wall Street à l'équilibre

Au lendemain d'une hausse historique, les places américaines sont à l'équilibre ce mardi, sous l'effet de prises de bénéfices. Les nouvelles mesures annoncées par Henry Paulson contribuent au regain de confiance des marchés. Vers 19h, le Dow Jones gagne ainsi 0,66% à 9.450 points et le S&P 500 prend 0,81% à 1.011 points. Le Nasdaq recule à l'inverse de 1,26% à 1.821 points.
L'Etat fédéral a débloqué 250 milliards de dollars pour entrer au capital de plusieurs institutions financières

Le rebond se confirme à la Bourse de New York après une progression historique lundi, le Dow Jones ayant bondi de 11,08%, du jamais vu depuis mars 1933. La confiance semble avoir regagné les marchés grâce aux interventions massives des autorités américaines et européennes. Vers 19h, le Dow Jones gagne ainsi 0,66% à 9.450 points et le S&P 500 prend 0,81% à 1.011 points. Le Nasdaq recule à l'inverse de 1,26% à 1.821 points.

Henry Paulson, le secrétaire au Trésor (ministre des Finances) a confirmé ce mardi que l'Etat fédéral a débloqué 250 milliards de dollars pour entrer au capital de plusieurs institutions financières, dont neuf des plus grandes banques américaines comme Citigroup, JPMorgan, Bank of America, Wells Fargo, Goldman Sachs et Morgan Stanley. Cette entrée inédite dans le capital de banques se fera sous la forme d'actions préférentielles. En contrepartie, ces institutions devront accepter des restrictions en matière de rémunération de leurs cadres supérieurs.

Par ailleurs, la Federal Deposit Insurance Corporation (FDIC), l'organisme américain chargé de la garantie des dépôts bancaires, a annoncé qu'elle allait garantir les nouveaux emprunts obligataires lancés par les banques pour une durée de trois ans. Elle étendra par ailleurs sa garantie à tous les dépôts bancaires ne rapportant pas d'intérêts quel que soit leur montant. Enfin, l'administration américaine a indiqué que le programme de rachat de billets de trésorerie annoncé récemment par la Réserve fédérale commencerait le 27 octobre.

Ces annonces font bondir les valeurs bancaires à l'ouverture de Wall Street. Citigroup prend ainsi 17,21% à 18,46 dollars, Bank of America grimpe de 16,45% à 26,54 dollars et JPMorgan progresse de 1,14% à 42,47 dollars. Wells Fargo et Wachovia, dont la fusion a été acceptée lundi par la Réserve fédérale, gagnent respectivement 11,94% à 34,03 points et 9,91% à 6,43 points.

Même euphorie du côté des banques d'investissements. Goldman Sachs prend 13,95% à 126,48 dollars et Merrill Lynch, qui va être rachetée par Bank of America, affiche un gain de 22,13% à 21,52 dollars. Morgan Stanley confirme son rebond, gagnant 31,71% à 23,84 dollars. Lundi, l'action de la banque a gagné près de 90% après la confirmation de l'entrée dans son capital du groupe japonais Mitsubishi UFJ pour 9 milliards de dollars.

Sovereign Bancorp grimpe de 7,34% à 3,95 dollars après son rachat par la banque espagnole Santander pour 1,9 milliard de dollars. Les actionnaires de l'établissement américain recevront 3,81 dollars par action. Santander possédait déjà 24,9% du capital de sa consoeur, acquis en 2006 pour 3,3 milliards de dollars.

Johnson & Johnson gagne 3,65% à 64,97 dollars. Le groupe de pharmacie et de produits d'hygiène personnelle a publié ce mardi des résultats supérieurs aux attentes, confirmant ainsi sa résistance au ralentissement économique. Le groupe a ainsi dégagé un bénéfice net de 3,3 milliards de dollars, soit 1,17 dollar par action. Les marchés tablaient sur un BPA de 1,12 dollar. Pour l'ensemble de l'année, Johnson & Johnson table désormais sur un bénéfice par action entre 4,50 dollars et 4,53 dollars, contre une précédente fourchette allant de 4,45 à 4,50 dollars.

General Motors prend 6,91% à 6,96 dollars. Le premier constructeur américain a réaffirmé ce mardi que sa mise sous la protection du Chapitre 11 de la loi américaine sur les faillites n'était pas une option envisagée. Le groupe n'exclut pas une cession de son ancienne filiale GMAC, spécialisée dans le financement automobile et dont il possède encore 49% du capital. Dans le sillage de GM, Ford prend 7,95% à 2,58 dollars. Le deuxième constructeur cherche à vendre sa participation dans le constructeur japonais Mazda, ce qui pourrait lui rapporter plus d'un milliard de dollars.

A l'inverse, PepsiCo recule de 7,92% à 56,88 dollars. Le groupe américain de boissons a revu à la baisse ses prévisions de bénéfice sur l'ensemble de l'année, misant sur un BPA compris entre 3,67 et 3,68 dollars, inférieur aux 3,74 dollars attendus par les analystes. Au troisième trimestre, PepsiCo a dégagé un bénéfice de 1,57 milliard de dollars. Hors exceptionnels, il ressort à 1,06 dollar par action alors que les marchés tablaient sur 1,08 dollar.

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