De mauvais indicateurs pèsent sur Wall Street

Les places américaines ont ouvert dans le rouge ce mardi, à la veille de la décision de politique monétaire de la Réserve fédérale. Le Dow Jones perd ainsi 0,41% à 10.458 points, le Nasdaq recule de 0,51% à 2.201 points et le S&P 500 cède 0,48% à 1.109 points.

Retour dans le rouge ce mardi à Wall Street. Les marchés s'inquiètent du très fort ralentissement de la croissance de l'activité manufacturière dans la région de New York et du net rebond des prix à la production. Cette hausse des prix ravive les craintes d'une hausse plus rapide que prévu  du taux directeur de la Réserve fédérale, actuellement fixés à leur plus bas niveau historique. Les commentaires des banquiers centraux ce mercredi, à l'issue du Comité de politique monétaire de la Fed, seront ainsi particulièrement analysés.

Le Dow Jones perd ainsi 0,41% à 10.458 points, le Nasdaq recule de 0,51% à 2.201 points et le S&P 500 cède 0,48% à 1.109 points.

Sur le front des statistiques, la production industrielle a augmenté de 0,8% aux Etats-Unis en novembre par rapport au mois précédent. Cette hausse supérieure aux attentes, les économistes tablant sur +0,5%. La hausse de novembre marque le cinquième mois consécutif de progression de la production industrielle.

En revanche, l'indice d'activité manufacturière dans l'Etat de New York a brusquement et contre toute attente plongé en décembre, marquant un ralentissement de la récente reprise du secteur de l'industrie. L'indice "Empire State" de la Fed de New York est ainsi ressorti à 2,55 en décembre contre 23,51 le mois précédent et 34,57 en octobre, qui représentait un plus haut de cinq ans.

Par ailleurs, les prix à la production ont augmenté plus qu'attendu aux Etats-Unis en novembre et ont enregistré leur première progression en rythme annuel depuis un an. L'indice des prix à la production (PPI) affiche une progression de 1,8% par rapport à octobre alors que les économistes interrogés tablaient sur une hausse de 0,8%. L'indice avait augmenté de 0,3% en octobre.

Du côté des valeurs, Wells Fargo progresse de 1,41% à 25,85 dollars. La quatrième banque américaine va rembourser les 25 milliards de dollars perçus dans le cadre du plan Tarp, à l'issue d'une augmentation de capital de 10,4 milliards. L'établissement de San Francisco, qui a racheté en début d'année sa concurrente Wachovia, est la dernière des grandes banques américaines ayant reçu l'an dernier une aide gouvernementale à annoncer son plan de remboursement de l'Etat. Wells Fargo compte céder pour 1,5 milliard d'actifs, si le conseil des gouverneurs de la Réserve fédérale donne son feu vert. Si les cessions ne sont pas bouclées d'ici la fin 2010, elle a accepté de procéder à une nouvelle augmentation de capital.

Boeing cède 0,66% à 55,68 dollars alors qu'il s'apprête à faire voler pour la première fois son 787 Dreamliner, avec plus de deux ans de retard sur le calendrier initial. Le programme phare de l'avionneur américain décollera en fin d'après-midi, heure française, pour un vol qui doit durer quatre heures. Ce sera le premier d'une série de vols d'essais qui devraient s'étaler sur au moins neuf mois et concerner une flotte de six appareils. La première livraison est prévue pour le quatrième trimestre 2010, mais certains analystes doutent que ce délai puisse être respecté.

Best Buy plonge de 7,96% à 41,88 dollars. Le numéro un américain de la distribution d'électronique grand public a pourtant fait état de résultats supérieurs aux attentes au titre de son troisième trimestre, dégageant un bénéfice net de 227 millions de dollars. Cela représente 53 cents par action, là où les marchés avaient anticipé 43 cents. Le chiffre d'affaires a progressé de 5%, atteignant 12,2 milliards de dollars, contre un consensus de 11,98 milliards. Mais les investisseurs sanctionnent des prévisions jugées décevantes. Best Buy a ainsi indiqué que sa marge brute serait inférieure aux attentes durant la période des fêtes.

Enfin, Kraft Foods laisse 0,15% à 26,93 dollars. Le deuxième groupe agro-alimentaire mondial a affirmé mardi sa volonté de garder le cap dans son projet de rachat du britannique Cadbury, suggérant qu'il refuserait de relever son offre. Cette dernière, d'un montant de 16 milliards de dollars, a été rejetée ce lundi par le confiseur britannique qui la juge dérisoire. Cadbury espère faire monter les enchères alors que l'américain Hershey, le suisse Nestlé et l'italien Ferrero étudient le dossier.

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