Le CAC 40 limite la casse après les chiffres de l'emploi américain

Les investisseurs ont dans un premier temps mal accueilli le rapport mensuel sur l'emploi aux Etats-Unis, ressorti très décevant. De bonnes nouvelles sur le front de la crise grecque et sur l'activité des services outre-Atlantique ont néanmoins permis de ramener le marché parisien à l'équilibre.
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Les investisseurs n'ont finalement pas cédé à la panique. A la clôture, le CAC 40 parvient à afficher un très léger gain de 0,02% à 3.890,68 points. Pourtant, la réaction des marchés à la publication en début d'après-midi des mauvais chiffres de l'emploi américain a fait craindre le pire.

L'indice parisien, qui évoluait jusque là à l'équilibre, a décroché pour toucher un plus bas en séance à 3.845 points. Il faut dire que le rapport officiel sur l'emploi pour le mois de mai est ressorti bien plus mauvais que prévu. L'économie américaine n'a créé que 54.000 emplois nets en données corrigées des variations saisonnières ce mois-là, soit quatre fois moins qu'en avril. C'est la hausse de l'emploi la plus faible depuis le mois de septembre, et elle apparaît trois fois moins forte que ne le pensaient les analystes. De fait, le taux de chômage officiel aux Etats-Unis est remonté à 9,1%, son niveau le plus haut depuis le mois de décembre. Les analystes tablaient pour leur part sur un taux de 8,9%.

Les investisseurs ont pu néanmoins se consoler avec un bon indice ISM des services, qui est venu rompre la litanie de statistiques américaines inquiétantes. Alors que l'ISM manufacturier publié mercredi a déçu, l'ISM mesurant l'activité dans les services a au contraire progressé plus que prévu pour s'établir à 54,6, alors que les analystes l'attendaient à 53,3.

Une bonne nouvelle qui ne permet pas toutefois d'effacer les doutes sur la solidité de la reprise économique et, extenso, de la capacité bénéficiaire des entreprises cotées. Sur la semaine, l'indice CAC 40 recule ainsi de 1,53 % après avoir abandonné successivement le seuil des 4.000 points mercredi puis celui des 3.900 points jeudi. Il termine à son plus bas niveau depuis le 18 avril.

La vraie bonne nouvelle du jour provient surtout des avancées dans le réglement de la crise grecque. L'Union européenne et le FMI ont donné leur feu vert ce vendredi après-midi sur le versement en juillet d'une nouvelle tranche d'aide à la Grèce. Une annonce qui a dopé le secteur bancaire et permis au marché parisien de se redresser, sachant que le compartiment pèse à hauteur de 18% dans l'indice.

Valeurs en baisse

Lanterne rouge, Sanofi Aventis (-1,45%) subit des prises de bénéfices après avoir profité de son statut de valeur défensive au mois de mai.

Les acteurs des services à l'environnement et à l'énergie occupent également le bas du classement à l'image de Veolia Environnement (-0,98%), EDF (-0,54%), GDF Suez (-0,67%) ou encore Suez Environnement (-0,14%).

Les craintes sur la croissance ont entraîné un repli des cours des matières premières et notamment du pétrole. Les valeurs qui y sont liées sont du coup affectées : Vallourec décroche de 0,67% et ArcelorMittal de 0,54%. Surtout, Total, première pondération du CAC 40, a pesé sur la tendance avec un repli de 0,72%.

Valeurs en hausse

A l'inverse, les valeurs bancaires, autres poids lourds de l'indice parisien, sont reparties de l'avant après les avancées enregistrées dans la résolution de la crise grecque. BNP Paribas bondit de 2,18%, suivi de Crédit Agricole (+2,17%) et de Société Générale (+1,95%).

Le secteur automobile a profité de rachats à bon compte, Peugeot signant la plus forte hausse du CAC 40 (+2,19%). Renault gagne 0,7% et Michelin 0,35%.

STMicroelectronics a également profité d'un rebond technique pour reprendre 1,09%.

Hors CAC

Thales progresse de 1,16% et Safran de 0,59% après des informations de presse selon lesquelles l'Etat aurait imposé un négociateur dans le cadre de discussions autour d'un échange d'actifs entre Thales et Safran.

Matières premières et devises

Les cours du pétrole sont orientés en nette baisse. Le baril de WTI américain cote à 99,28 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord à 114,67 dollars.

Sur le marché des changes, l'euro a bondi au-dessus de 1,45 dollar à l'annonce des chiffres de l'emploi américain et approche désormais le seuil de 1,46 dollar (1,459).

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