La Bourse de Paris salue le geste de la BCE

Le marché parisien est reparti nettement de l'avant après la décision de la Banque centrale européenne d'assouplir ses conditions de financement pour les banques portugaises.
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Après deux jours de consolidation, la Bourse de Paris signe une séance de rebond. A la clôture, le CAC 40 progresse de 0,47% à 3.979,96 points. L'indice a même accroché les 4.000 points en cours de séance.

Les initiatives des investisseurs sont restées limitées dans la matinée jusqu'aux annonces de la Banque centrale européenne (BCE). Comme prévu, l'institution a relevé son taux directeur d'un quart de point, à 1,50%. Son président, Jean-Claude Trichet a averti d'une pause dans le resserrement monétaire.

Mais les marchés ont surtout réagi à la décision de la BCE d'assouplir ses conditions de prêt aux banques portugaises après l'abaissement de la note souveraine du Portugal par Moody's. Un geste déjà realisé en mai 2010 pour les banques grecques et qui éloigne le risque d'une nouvelle aggravation de la crise de la dette dans la zone euro.

Le regain d'optimisme est en outre alimenté par une bonne surprise sur le front de l'emploi américain. Selon les chiffres du cabinet ADP, le secteur privé a créé plus d'emplois que prévu en juin. Le chiffre atteint 157.000, soit quatre fois plus qu'en mai. De bon augure avant la publication du rapport officiel vendredi, qui sera suivi de près.

Valeurs en hausse

En tête du CAC 40, Cap Gemini grimpe de 2,48% à 40,95 euros après avoir obtenu un contrat auprès de la Lyonnaise des Eaux.

Carrefour profite d'achats à bon compte (+2,07% à 23,72 euros). La veille, le titre a touché un plus bas depuis le début de l'année à 22,67 euros. La valeur a cédé 12% depuis le 1er janvier, soit la plus mauvaise performance du CAC 40 cette année.

La progression de Total (+1,51%), première capitalisation du CAC 40,  a permis de soutenir le rebond du marché parisien.

Suez Environnement (+0,21%) est bien orienté alors que Crédit Suisse a initié son suivi sur la valeur avec un conseil à "surperformance". Le broker préfère le titre à celui de Veolia Environnement ( stable à 19,31 euros ) pour des raisons de valorisation et de dividende plus élevé.

Valeurs en baisse

Plus forte baisse, Schneider Electric (-1,9%) subit des prises de bénéfices après avoir atteint la semaine dernière un plus haut d'un mois.

Le geste de la BCE en faveur des banques portugaises a dopé un temps le secteur bancaire de reprendre des couleurs mais les inquiétudes continuent de peser sur le compartiment en Bourse. BNP Paribas recule de 1,3%, Société Générale de 0,43% et Natixis de 0,15%.  Seul Crédit Agricole avance de 0,32%.

Dans le vert la majeure partie de la journée, Sanofi-Aventis clôture finalement en territoire négatif après une nouvelle étude négative pour son médicament vedette Multaq. Le titre du groupe de pharmacie cède 1,07%.

Hors CAC 40

Plus forte baisse du SRD, Technicolor (ex Thompson) décroche de 3,86% alors que l'influent courtier Goldman Sachs n'est plus à l'achat sur le titre. Il a dégradé son conseil à "neutre".

Iliad (-0,5%) subit l'abaissement de recommandation de JP Morgan. Le broker est passé de "surpondérer" à "neutre" sur la valeur. L'objectif de cours est réduit de 93 euros à 92 euros.

Innate Pharma s'envole de 49,62% dans des volumes extrêmement importants, puisque 22 % du capital a changé de mains.  La société de biotechnologies a passé un accord de licence avec le laboratoire américain Bristol-Myers Squibb pour développer et commercialiser l'anticorps IPH2102 utilisé dans le traitement du cancer. Cet accord pourrait atteindre 465 millions de dollars, soit 320 millions d'euros. Il s'agit du plus gros contrat de licence jamais passé par une biotechs française.

Devises et pétrole

Après la décision de la BCE de relever ses taux, l'euro s'est renforcé face au dollar. 1 euro vaut 1,4349 dollar.

Sur les marchés pétroliers, le baril de WTi américain s'échange contre 98,44 dollars et le baril de Brent de la Mer du Nord contre 117,11 dollars.

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Commentaire 1
à écrit le 07/07/2011 à 15:28
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L'on voit mal des raisons justes et équitables de refuser au Portugal ce que l'on a accordé à la Grèce , cette dernière bien roublarde en sus. Au pays suivant donc , puisque la liquidité est la solution contemporaine des problèmes de politique économ...

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