Le CAC 40 s'offre un rebond de 0,89%

A 24 heures de l'échéance du programme d'échange des obligations grecques, la Bourse de Paris a opté pour un rebond technique, au lendemain d'une chute de 3,58%. Mais la prudence reste de mise.
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Au lendemain d'une séance difficile, marquée par les inquiétudes des investisseurs quant à l'issue du programme d'échange des obligations grecques détenues par les créanciers privés qui s'achève ce jeudi à 21h00 (heure de Paris), l'indice CAC 40 s'est repris mercredi de 0,89% à 3.392,33 points. Non que les incertitudes aient été levées. Mais le marché parisien avait tout de même abandonné 3,58% mardi, sa plus mauvaise performance depuis le début de l'année. Ce rebond s'est fait dans un volume d'échanges modeste, de 2,786 milliards d'euros. Sur les autres places européennes. Francfort a pris 0,57% et Londres 0,44%. L'indice Eurostoxx 50 s'est octroyé 0,71%.

"La Bourse de Paris s'est offert une reprise technique, mais il y a encore beaucoup de sources d'inquiétudes", commente Alexandre Baradez, analyste chez Saxo Banque.
"L'atmosphère reste pesante avec un ralentissement qui se confirme dans les BRICS" (Brésil, Russie, Chine et Inde), note l'analyste. La croissance brésilienne a notamment ralenti à 2,7% en 2011, en dessous des objectifs du gouvernement (3%).

Attentisme des intervenants

"Le marché est aussi resté très attentiste, le faible volume d'échanges le prouve, alors que jeudi sera une journée déterminante pour la zone euro", souligne M. Baradez.
La Banque centrale européenne réunira son conseil des gouverneurs. De l'avis général, l'institut monétaire va garder son taux d'intérêt directeur à 1% et ne devrait pas annoncer de nouvelles mesures exceptionnelles en faveur des banques.

Sauf prolongation de dernière minute, exclue par Athènes, le verdict sur l'opération d'effacement d'une partie de la dette grecque sera rendu jeudi soir. "Au jour d'aujourd'hui, la participation des créanciers privés du pays est insuffisante", relève M. Baradez. Selon des calculs de l'AFP, elle représente pour l'instant au moins 54,2%, soit 111,65 milliards d'euros, du montant total visé de 206 milliards. Bloomberg, qui a fait ses propres calculs, annonce pour sa part un taux de participation de 58%. L'Institut de la finance internationale étant loin derrière avec un taux à 40,8%. L'enjeu pour la Grèce, comme la zone euro, étant de parvenir à un taux suffisant, faute de quoi l'échange serait annulé, exposant à nouveau le pays à un défaut. Ahtènes doit faire face, le 20 mars, à une nouvelle échéance avec l'expiration d'obligations pour un montant de 14,5 milliards d'euros.

Face à ce regain de tension, les chiffres sur l'emploi américain ont peu joué sur la tendance. Les embauches dans le secteur privé se sont nettement accélérées en février, suggérant que les conditions sur ce marché "continuent de s'améliorer", observe Paul Ashworth, économiste chez Capital Economics, avant le rapport mensuel sur l'emploi, qui sera publié ce vendredi.

Rebond du secteur bancaire

Du côté des valeurs, le secteur bancaire a rebondi après son fort recul de mardi. Société Générale a terminé en tête de la cote (+3,39% à 23,78 euros), suivi par Crédit Agricole (+3,04% à 4,64 euros) et BNP Paribas (+1,90% à 35,66 euros). PSA Peugeot Citroën a reculé de 3,65% à 13,21 euros. Le constructeur automobile n'exclut pas de prendre à terme une participation dans son nouveau partenaire, l'américain General Motors, même si ses dirigeants jugent qu'actuellement "ce n'est pas le bon moment".

Hors CAC 40, Air France-KLM s'est octroyé 1,58% à 4,18 euros. Le trafic passagers a bondi de 6,2% en février mais le fret a chuté de 5,1%.
Les résultats pour 2011 de Thales (+2,73% à 27,09 euros) ont été bien reçus par les marchés. Le groupe a affiché un bénéfice net de 566 millions d'euros, contre une perte de 45 millions en 2010. Il compte, par ailleurs, s'allier avec le constructeur naval DCNS, dont il est l'actionnaire, pour un contrat de renouvellement des sous-marins australiens. En revanche, la publication de Bourbon (-4,66% à 24,25 euros) a été sanctionnée, le groupe ayant vu ses bénéfices s'effondrer en 2011.
 

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