Mode pause pour la Norges Bank

A l'instar des banques centrales des principaux pays développés, la Norges Bank ne devrait pas annoncer cette année une modification de sa politique monétaire. Avec un taux directeur qui reste à 1.5% et, selon les commentaires de la réunion de décembre, devrait être à ce niveau au moins jusqu'à la fin du T2 2015. Une situation qui n'est pas sans rappeler celle de la Réserve Fédérale américaine.

Les fondamentaux économiques norvégiens restent enviables, surtout en comparaison de ceux d'autres pays européens. La richesse énergétique de la Norvège garantit une source de revenus constante et élevée et l'absence de dette nette permet d'avoir un accès très aisé au financement sur les marchés mondiaux.

Pour autant, la Norges Bank ne conditionne que rarement, et à la marge, l'évolution de sa politique monétaire aux revenus tirés de l'exploitation pétrolière et gazière en raison de la très forte volatilité, d'un point de vue historique, du prix des matières premières. C'est donc surtout la situation économiques des partenaires européens et l'état de la consommation dans le pays qui sont les principaux facteurs influençant les décisions de la banque centrale.

En l'état, les exportations ont chuté, essentiellement à cause des difficultés de la zone euro, qui sort cependant graduellement de la crise, et les consommateurs norvégiens ont réduit leurs dépenses du fait du contexte mondial qui incite plus à l'épargne.

En mode pause, la Norges Bank devrait attendre d'avoir confirmation du renouveau économique avant de s'assurer qu'une hausse des taux est possible. Ce statu quo est permis par une inflation qui est en-dessous de la cible de la banque centrale, autour de 2% selon les derniers chiffres, contre 2.5% de cible.

Ce maintien de taux bas va favoriser un redressement économique durable en Norvège qui sera, sauf évolution contraire de la conjoncture, soutenu par les bonnes performances attendus de nombreux pays. La croissance économique en 2014 pourrait dépasser 3% aux Etats-Unis et 2% en Allemagne à titre d'exemple.

L'orientation de la politique monétaire n'aura donc qu'un effet limité sur l'évolution de la couronne norvégienne qui, comme toutes les devises matières premières, sera essentiellement réceptive dans les prochains mois à l'appétit au risque et, phénomène lié, au prix du baril de pétrole.
 

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