Euronext veut continuer ses emplettes et s'offrir la Bourse de Milan

L'opérateur boursier, immatriculé aux Pays-Bas mais dont le siège est à La Défense, veut étendre sa toile en Europe. Il souhaite soumettre une offre au London Stock Exchange Group pour acquérir l'activité et les actifs opérationnels clés de Borsa Italiana.
Juliette Raynal
(Crédits : Charles Platiau)

Euronext a encore de l'appétit. L'opérateur boursier derrière la Bourse de Paris, d'Amsterdam, de Bruxelles, de Lisbonne, de Dublin et d'Oslo, a confirmé ce vendredi 11 septembre, être entré en discussions avec la Caisse des dépôts italienne pour faire une offre au groupe boursier britannique London Stock Exchange Group afin de mettre la main sur la Bourse de Milan.

Fin juillet, l'opérateur London Stock Exchange (LSE) avait indiqué qu'il envisageait de céder la Bourse de Milan afin de faire approuver par Bruxelles son projet de rachat du groupe américain de données financières Refinitiv.

Euronext (immatriculée aux Pays-Bas mais dont le siège est à La Défense) a précisé dans un très bref communiqué qu'elle ferait une nouvelle annonce le moment venu. Elle ne donne, pour l'heure, aucune indication sur le contenu des tractations et ne confirme pas les informations rapportées par Bloomberg la veille. D'après l'agence, l'opérateur boursier pourrait racheter Borsa Italiana jusqu'à 4 milliards d'euros. Toujours selon Bloomberg, la caisse des dépôts italienne souhaiterait prendre, à l'occasion de cette opération, une participation à hauteur de 8% dans le capital d'Euronext.

De nombreuses acquisitions

Euronext multiplie les opérations de croissance externe. Il y a un an, lors de la présentation de son nouveau plan stratégique à horizon 2022, baptisé « Let's grow together », le groupe avec indiqué qu'il restait à l'affût d'acquisitions, y compris des « opérations transformantes », pour étendre sa toile en Europe ou diversifier ses actifs dans la chaîne de valeur.

En plein confinement, le 23 avril dernier, l'opérateur boursier a fait l'acquisition de VP Securities à Copenhague, le dépositaire central de titres danois. L'opérateur paneuropéen avait également repris en janvier la Bourse scandinave d'électricité Nord Pool et la Bourse d'Oslo en juin 2019.

Euronext n'est toutefois pas le seul prétendant au rachat de la Bourse de Milan. Deutsche Börse et SIX, l'opérateur de la Bourse suisse, figurent aussi parmi les candidats.

Participer à la relance verte

Si le coeur de métier d'Euronext demeure la mise à disposition d'une plateforme technologique permettant aux investisseurs de se connecter et d'échanger des produits financiers, le groupe s'est diversifié au cours des dernières années autour de la fourniture de données et de services pour les émetteurs et les grandes institutions financières.

Par exemple, Euronext aide les entreprises à s'adapter aux critères environnementaux, sociaux et de gouvernance (ESG) en les accompagnant dans la structuration de leur reporting. De l'autre côté, l'opérateur propose aux investisseurs de mieux identifier les objets d'investissement conformes à leur attentes en matière ESG.

Mi-juin, Euronext a ainsi lancé un nouvel indice baptisé Euronext ESG 80. Il regroupe les 80 plus fortes valeurs de la zone euro qui ont les meilleures performances en matière de transition vers une économie décarbonée, en matière sociale et de gouvernance.

"En tant qu'acteur indépendant et fortement régulé, nous pouvons être un facilitateur très puissant de la finance durable et responsable car les émetteurs comme les investisseurs nous font confiance", avait assuré Stéphane Boujnah, son directeur général, à La Tribune.

Avec AFP

Juliette Raynal

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaire 1
à écrit le 13/09/2020 à 10:49
Signaler
Avec notre argent.

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.