Quelle image ont les financiers d'eux-mêmes et de leur avenir, et de quelle manière pensent-ils être perçus par leur entourage ? C'est ce qu'a demandé le cabinet Robert Half à 3 500 financiers dans le monde, dont 400 en France, dans le cadre d'une enquête effectuée entre novembre et décembre 2008, en plein c?ur de la crise.
Premier constat de l'enquête : tout comme leurs homologues étrangers, les financiers français semblent vouloir réhabiliter leur image en se définissant d'abord comme « professionnels » (61%), « dignes de confiance » (47%) et « possédant le souci du détail » (45%). En revanche, peu d'entre eux se définissent comme des « leaders » (7%), « carriéristes » (15%) et seuls 3% se considèrent comme « riches ». Bref, des financiers qui mettent en avant une image de professionnalisme plus que de réussite. Vu le contexte actuel, pas vraiment surprenant...
En ce qui concerne la perception d'eux-mêmes par leur entourage, les financiers français interrogés semblent estimer que les scandales financiers n'ont pas réellement altéré leur capital confiance. En effet, ils se voient d'abord perçus par les autres comme « soucieux du détail » à 42%, « professionnels » (mais à seulement 34%) et... « ennuyeux » à 40%. Là aussi, les chiffres pour la France reflètent bien l'ensemble des résultats.
Robert Half leur a également demandé quels challenges professionnels leur semblaient majeurs en 2009. Et au vu des résultats, la crise financière est passée par là : en effet, « garantir le respect des règles » constitue la première préoccupation pour la majorité des financiers français (53%) et recueille également des pourcentages importants chez l'ensemble de leurs homologues étrangers.
A noter par ailleurs que la question de l'équilibre entre vie professionnelle et personnelle arrive en dernier chez les Français (15%), de même que celle de la sécurité de l'emploi (15%). Particulièrement confiants en l'avenir, les financiers français ?
En tout cas, ils misent sur la stabilité professionnelle concernant leurs projets futurs : ils sont ainsi 48% à s'imaginer dans 5 ans au même poste dans la même entreprise, contre seulement 27% à penser changer d'employeur. Et malgré un contexte peu favorable, tout de même 42% d'entre eux envisagent une progression de carrière. Quant à quitter la finance, seuls 10% des financiers français y songent. Apparemment, ce n'est pas une crise financière qui suffit à les décourager...