Pour aider leurs salariés à mieux concilier leur vie professionnelle et leur vie familiale, 85% des entreprises interrogées déclarent favoriser le travail à temps partiel, 78% avoir « mis en place des règles simples de vie quotidienne comme éviter les réunions tôt le matin ou tard le soir» et 58% faciliter le télétravail. Plus accessoirement, 88% des entreprises interrogées accordent un «aménagement ponctuel des horaires en cas de problèmes familiaux».

Des mesures qui correspondent aux besoins des cadres parents : selon une précédente enquête, leur principale revendication porte en effet sur des horaires de travail mieux adaptés. Soulignons néanmoins que l'Observatoire de la Parentalité a interrogé exclusivement des entreprises signataires de la Charte de la Parentalité (L'Oréal, Alstom, Areva...) fortement impliquées en matière d'aide aux salariés parents, ce qui explique ces pourcentages très élevés.

Mais lorsqu'il s'agit de mettre la main au portefeuille, les pourcentages sont en nette baisse. Alors que les cadres parents plébiscitaient en second lieu les aides sous forme de soutien financier, seules 21% des entreprises répondantes proposent à leurs salariés une aide au financement de la scolarité et 33% une participation financière aux frais de garde (par exemple sous forme de distribution de CESU pour du baby-sitting, comme chez Areva).

Néanmoins, une large majorité (79%) des employeurs répondants offrent des mutuelles avantageuses pour les familles. Quant aux crèches d'entreprises, seules 36% des entreprises du panel déclarent en disposer. Sans surprise, les entreprises préfèrent donc mettre en ?uvre des solutions moins coûteuses, comme l'aménagement du temps de travail.

Enfin, seules 10% des entreprises répondantes affirment avoir mis en place une «formation spécifique des responsables hiérarchiques à la prise en compte de la situation familiale de leurs collaborateurs», une initiative pourtant jugée indispensable par Jérôme Ballarin, président de l'Observatoire de la Parentalité : « les décisions des directions d'entreprise restent lettre morte si les managers d'équipe ne les font pas vivre au quotidien, avec leurs collaborateurs ».