Accord de la COP28 : TotalEnergies applaudit et se réjouit de la mention du gaz comme énergie de transition

TotalEnergies a salué l'accord trouvé à Dubaï à la COP28 qui trace la voie de l'abandon progressif des énergies fossiles. Pour le groupe pétro-gazier, le texte conforte sa « stratégie de transition », notamment dans le gaz. Son concurrent britannique Shell a de son côté déclaré soutenir les résultats obtenus lors de cette conférence mondiale sur le climat.
Pour TotalEnergies, les objectifs affichés dans l'accord de Dubaï, ainsi que l'élimination des émissions de méthane à horizon 2030, « sont au cœur de la feuille de route » du groupe.
Pour TotalEnergies, les objectifs affichés dans l'accord de Dubaï, ainsi que l'élimination des émissions de méthane à horizon 2030, « sont au cœur de la feuille de route » du groupe. (Crédits : SARAH MEYSSONNIER)

Les pays du monde entier ne sont pas les seuls à approuver l'accord trouvé à Dubaï et qui a clôturé la conférence mondiale sur le climat (COP28) ce mercredi 13 décembre. Le groupe pétro-gazier TotalEnergies s'est lui aussi exprimé positivement sur le sujet.

« TotalEnergies salue l'accord trouvé à Dubaï qui appelle à la "transition dans les systèmes énergétiques" d'une manière "juste, ordonnée et équitable" », a indiqué le groupe à La Tribune, reprenant les termes inscrits sur le texte de 21 pages.

Pour rappel, l'accord approuvé par consensus appelle le monde à « effectuer une transition hors » (« transitioning away » en anglais) des énergies fossiles. Mais il ne parle pas, comme le réclamaient plus d'une centaine de pays et nombre d'ONG, de « sortie » de ces énergies (« phase out » en anglais), ce terme faisant office de drapeau rouge pour certains États pétroliers notamment.

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Des objectifs similaires

Dans le détail, le texte de Dubaï reconnaît sans le dire le rôle du gaz parmi les « énergies de transition ». De quoi ravir le groupe pétro-gazier. « Dans ce cadre, TotalEnergies note avec intérêt la mention dans l'accord de l'utilité » des carburants de « transition comme le gaz », considéré dans de nombreux pays comme un substitut au charbon.

L'accord appelle aussi à « tripler la capacité des énergies renouvelables au niveau mondial et doubler le taux annuel moyen mondial d'amélioration de l'efficacité énergétique d'ici à 2030 ». Là encore, TotalEnergies s'affiche satisfait : ces objectifs, ainsi que l'élimination des émissions de méthane à cet horizon, « sont au cœur de la feuille de route » du groupe.

« Cet accord conforte ainsi la stratégie de transition de TotalEnergies », qui repose sur « la construction d'un nouveau système énergétique décarboné plus efficace fondé sur l'électricité et les énergies renouvelables, dans lequel le gaz joue un rôle utile comme énergie de transition flexible », a fait valoir le groupe.

Le groupe a par ailleurs salué « le leadership de Sultan al-Jaber, dont la présidence pragmatique a permis de mettre autour de la table les occidentaux, le Sud Global et les pays producteurs d'hydrocarbures pour parler sans tabou des sujets les plus difficiles ».

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Outre TotalEnergies, un autre poids lourd du secteur a réagi à l'accord de Dubaï. « Nous soutenons les résultats de la COP28. Il est conforme aux objectifs de l'Accord de Paris, que nous continuons également à soutenir », a simplement indiqué le groupe britannique Shell.

Des bons et des mauvais points

De leur côté, les ONG s'affichent mi-figue, mi-raisin. Elles considèrent que ce terme de « transition hors » envoie un « signal important » dixit Caroline Brouillette, directrice du réseau d'ONG Réseau Action Climat Canada. Reste que si c'est « un pas en avant sur le chemin de la sortie des énergies fossiles », ce n'est toutefois pas « la décision historique que l'on espérait », a précisé Andreas Sieber de 350.org, qui aurait voulu un appel plus direct à la sortie des fossiles. C'est en tout cas la première fois que cette volonté est évoquée dans l'histoire des conférences sur le climat de l'ONU.

Selon les observateurs, l'appel à une accélération « au cours de la présente décennie » constitue un autre point positif de cet accord. Ce délai est crucial étant donné que, selon le GIEC, les émissions de gaz à effet de serre doivent être réduites de près de moitié d'ici à 2030 pour ne pas dépasser 1,5°C de réchauffement, l'objectif le plus ambitieux de l'accord de Paris. Ils se sont toutefois inquiétés du fait que l'appel à l'abandon des combustibles fossiles ne concernait que le secteur de l'énergie et ne faisait pas référence aux plastiques et aux engrais polluants.

Du côté des États, l'accord a été salué par la présidence émiratie de la conférence, les États-Unis, l'Union européenne, la France, l'Espagne, les Pays-Bas, les pays arabes, l'Afrique du Sud et dans une moindre mesure l'Australie. L'ONU et les Samoa, qui s'exprimaient au nom des petites îles, ont été plus mesurés. La Chine a, elle, appelé les pays développés à prendre les devants dans la transition énergétique mondiale.

(Avec AFP)

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