Les résultats de TotalEnergies se révèlent encore florissants au troisième trimestre. Le groupe a enregistré sur la période juillet-septembre un bénéfice confortable de 6,7 milliards de dollars, en hausse de 1,5% par rapport au même trimestre de l'année 2022, alors qu'il avait été en baisse le trimestre précédent. Son résultat net ajusté, un indicateur de rentabilité très scruté par les acteurs du marché, s'affiche à 6,5 milliards de dollars, néanmoins en recul de 35% sur un an. Mais par rapport au deuxième trimestre, il s'agit d'une hausse de 30%. un point noir en revanche : le groupe a généré un excédent brut d'exploitation ajusté (Ebitda) de 13,1 milliards de dollars en repli de 32,5% sur un an.
« Tout en mettant en œuvre sa stratégie de transition équilibrée entre pétrole et gaz d'une part et électricité et renouvelables d'autre part, TotalEnergies démontre à nouveau ce trimestre sa capacité à tirer parti d'un environnement favorable », a réagi le PDG de la major française Patrick Pouyanné dans un communiqué ce jeudi 26 octobre.
« Avec une production proche de 2,5 millions de barils par jours (Mbep/j), les activités de pétrole et de gaz du groupe ont affiché une croissance de production de 5% sur un an », grâce au démarrage de plusieurs projets pétroliers notamment au Brésil et en Irak, a souligné le groupe, qui poursuit par ailleurs sa croissance et ses investissements dans l'électricité bas carbone.
Des résultats encore hauts malgré des prix en repli
Se félicitant de « la pertinence de sa stratégie », TotalEnergies a annoncé à ses actionnaires la distribution d'un troisième acompte sur dividendes de 0,74 euros par action au titre de l'exercice 2023, en hausse de 7,25% par rapport à 2022 mais identique aux deux premiers acomptes déjà indiqués plus tôt dans l'année, selon son communiqué.
Les résultats de l'entreprise restent historiquement hauts dans un contexte des prix de l'énergie toujours soutenus mais bien moins élevés que lors de l'année 2022, marquée par la forte flambée des cours du gaz et du pétrole.
L'année dernière avait ainsi été exceptionnelle pour les majors. TotalEnergies avait gagné un bénéfice net annuel de 20,5 milliards de dollars (19 milliards d'euros), son record absolu après ses 16 milliards de 2021. Comme ses concurrentes occidentales, le géant français avait profité de la flambée des prix du gaz et du pétrole. Le marché était alors bouleversé par la reprise économique post-pandémie et plus encore, par l'offensive russe en Ukraine et la décision de Moscou de couper les approvisionnements gaziers dans les pipelines vers l'Europe, ce qui avait déclenché une ruée vers le GNL acheminé par bateau.
Depuis, l'Europe a diversifié ses approvisionnements et bien rempli ses stockages, contribuant à une baisse de la demande. Au premier semestre 2023, les ventes totales de GNL du groupe ont baissé de 12% sur un an.
(Avec agences)
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