Il a neigé dans le pays de Brest hier. Un événement exceptionnel qui symbolise la vague de froid qui touche toute la France, en particulier dans le Nord.

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Pour y répondre, la centrale Emile-Huchet, situé en Moselle à Saint-Avold, a indiqué Camille Jaffrelo à l'AFP, responsable de la communication du site « a redémarré cette nuit, à la demande de RTE (gestionnaire du réseau de haute tension, ndlr) », confirmant une information de FranceInfo.

 A peine une dizaine d'heures pour préparer la centrale

« La centrale a aujourd'hui un rôle 'assurantiel', elle est là pour démarrer quand le système est en tension. Ça prend une dizaine d'heures, c'est la force d'une centrale comme la nôtre, capable de démarrer dans des délais courts » par rapport au nucléaire par exemple, a souligné la responsable de la communication de Saint-Arnold.

GazelEnergie n'a pas pu indiquer combien de temps la centrale allait fonctionner, cette variable dépendant notamment de l'évolution des conditions météorologiques. « Il y a une vingtaine de journées de fonctionnement comme celle-ci par an en moyenne », a cependant précisé Camille Jaffrelo. La puissance de la centrale Emile Huchet de Saint-Avold s'élève à 600 mégawatts (MW). La majorité des réacteurs nucléaires installés en France ont une puissance de 900 MW, et jusqu'à 1.450 MW pour les plus récents, à Chooz (Ardennes) et Civaux (Vienne).

Lundi, le gestionnaire du réseau RTE avait classé la journée de mardi en « période de pointe », demandant aux producteurs d'électricité de rendre leurs capacités de production disponibles afin d'assurer la sécurité de l'approvisionnement électrique. « Cela veut dire que les moyens de production (les centrales) doivent se tenir disponibles mais cela ne signifie pas qu'ils seront effectivement redémarrés », a précisé RTE auprès de l'AFP. « RTE n'a pas appelé la centrale de Saint-Avold (à produire) pour des questions d'équilibrage », assure l'opérateur. « On n'a pas demandé de la faire démarrer parce qu'il fait froid ».

Les dernières centrales préparent leur reconversion à la biomasse

Cette centrale à charbon avait fermé début 2022, mais avait de nouveau été sollicitée en janvier 2023 pour sécuriser l'approvisionnement du pays dans un contexte de tension énergétique. Depuis, une centaine de salariés y travaillent toujours, auxquels s'ajoutent environ 150 sous-traitants.

Emmanuel Macron a promis fin septembre de fermer les centrales de Cordemais (Loire-Atlantique et Saint-Avold, les dernières centrales à charbon, combustible extrêmement nocif pour le climat. Emile-Huchet prépare sa conversion à la biomasse. La situation a longtemps été incertaine pour les quelque 150 salariés de la centrale : grosse émettrice de CO2, Saint-Arnold devait fermer en mars 2022. Mais entre guerre en Ukraine et déboires du parc nucléaire, elle a repris du service. GazelEnergie n'avait pas attendu le feu vert du gouvernement, en août, pour prolonger le contrat de travail des salariés, qui devait prendre fin en avril dernier. Tous ont été prolongés.

Selon GazelEnergie, c'est « tout un territoire qui pousse » pour réindustrialiser ce site et le transformer, après que le charbon l'a fait vivre pendant deux siècles.

(Avec AFP)