Le pétrole baisse, plombé par des prises de bénéfices et un rebond du dollar

Les prix du pétrole baissaient nettement jeudi en fin d'échanges européens, plombés par des prises de bénéfices après leur remontée récente à des sommets depuis deux ans, et par un renchérissement du billet vert.
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 En fin de séance, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en février s'échangeait à 94,56 dollar s sur l'InterContinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 94 cents par rapport à la clôture de la veille.  Sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en février cédait 1,91 dollar à 88,39 dollar s , restant malgré ce léger retrait à ses meilleurs niveaux depuis plus de deux semaines.

Après leur forte hausse en début de semaine, où ils avaient atteint leur plus hauts niveaux depuis plus de deux ans à New York et Londres, les cours du brut pliaient sous les prises de bénéfices des investisseurs, observaient des analystes. En outre, le renchérissement du billet vert, qui a atteint jeudi son niveau le plus fort depuis un mois face à l'euro, rendait moins attractifs les achats de matières premières libellées en dollar , comme l'or noir, pour les investisseurs munis d'autres devises.

Depuis mardi, le dollar est porté par un regain d'optimisme des investisseurs sur la vigueur de la reprise américaine, un mouvement alimenté par une série d'indicateurs meilleurs que prévu, notamment sur le marché du travail, particulièrement touché par la crise.  Le marché attendait de plus avec prudence la publication vendredi du très important rapport mensuel sur l'emploi et le chômage aux Etats-Unis, indicateur majeur pour évaluer la vigueur de la reprise américaine.

Si les indicateurs macro-économiques continuent sur leur lancée positive, la tendance haussière devrait prévaloir pour le pétrole, assuraient les analystes de la banque SEB, selon lesquels les cours du baril "se rapprochent inexorablement du seuil des 100 dollars ".  Cette conviction, notait pour sa part le cabinet JBC Energy, a été encore renforcée par des déclarations mercredi du ministre koweïtien du Pétrole assurant qu'un baril se situant dans la fourchette des 80-100 dollar s convenait aux pays de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP).  Les gouvernements occidentaux, sous pression des consommateurs soumis à des prix de plus en plus élevés de l'essence à la pompe, pourraient bientôt se mobiliser pour demander aux pays de l'Opep un relèvement de leur niveau de production afin de relâcher un peu la pression sur les cours, estimait JBC.

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