Les volumes d'échanges peinent à redécoller sur l'indice CAC40

La moyenne des transactions quotidiennes n'excède pas 3,5 milliards d'euros.
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Les décollectes observées sur les fonds d'actions émergentes auraient pu nourrir l'espoir d'un retour en masse des investisseurs vers les Bourses européennes, et notamment la place parisienne. Il n'en est rien. L'indice CAC 40 a beau coter au-dessus des 4.050 points, et afficher une progression de près de 7 % par rapport au 31 décembre 2010, le marché reste creux. Les volumes d'échanges quotidiens tournent, en moyenne, autour de 3,8 milliards d'euros depuis le début de l'année. Mais si l'on exclut le caractère exceptionnel du montant des transactions constaté au cours de la semaine ayant suivi les événements du 11 mars au Japon (entre 5,2 et 7,7 milliards d'euros), le chiffre retombe sous les 3,5 milliards d'euros. C'est peu ou prou, la moyenne de transactions quotidiennes observée en 2010. En revanche, c'est encore plus de 2 milliards en-deçà des niveaux de l'année 2008. La baisse des cours explique en partie ce recul. Mais pas seulement car l'indice CAC 40 a, proportionnellement, moins baissé. Le cours moyen de l'indice parisien a cédé moins de 10 % sur la période. Et cela alors que, dans le même temps, les volumes ont chuté de près de 40 %. La crise financière consécutive à la chute de Lehman Brothers semble avoir marqué une rupture dans la manière des investisseurs d'appréhender le risque. Réduisant, au passage la popularité du compartiment des actions en tant que classe d'actifs. Particulièrement sur le Vieux Continent. « La prime de risque reste plus élevée sur les actions européennes que sur les actions américaines » note Frédéric Dodard, responsable de l'allocation d'actifs chez State Street Global Advisors France. Et d'ajouter : « les problèmes structurels de la zone euro ne vont pas disparaître avec les annonces, positives au demeurant, de fusions-acquisitions ». Plus globalement, la baisse du degré d'exposition aux actions imposée par Solvency II aux assureurs devrait contribuer à tarir les flux à la Bourse de Paris.

Cette tendance mérite toutefois d'être relativisée. Les volumes d'échanges quotidiens correspondent, en effet, à ceux échangés sur la plate-forme de Nyse-Euronext et n'intègrent donc pas les ordres traités par les opérateurs boursiers alternatifs, dont la montée en puissance a été significative au cours des trois dernières années. En outre, comme le souligne Frédéric Dodard, « de nombreux investisseurs tiennent leurs positions sur les actions et ne vendent pas, ce qui peut en partie expliquer la relative faiblesse des volumes ».

 

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