Bénévoles recherchent formations pour… tenir

Le nombre de bénévoles dans les associations d'entraide a sensiblement baissé ces dernières années. La formation semble essentielle pour que ces organismes tiennent dans la durée.
Des bénévolesde l’association Les Week-Ends Solidaires revégétalisent les berges de la Roya (Alpes-Maritimes), le 25 novembre.
Des bénévolesde l’association "Les Week-Ends Solidaires" revégétalisent les berges de la Roya (Alpes-Maritimes), le 25 novembre. (Crédits : © FRÉDÉRIC PASQUINI/HANS LUCAS POUR LA TRIBUNE DIMANCHE)

Les récentes intempéries qui ont touché le nord-ouest de l'Europe début novembre ont suscité un élan de solidarité auprès de la population. Ainsi, Grégory Pierron, président de l'association Réserve citoyenne Sud Gironde, n'a pas hésité à parcourir 900 kilomètres mi-novembre pour venir en aide aux sinistrés de la ville de Guînes, dans le Pas-de-Calais. « Notre association s'est créée à l'été 2022 pour prêter main-forte aux pompiers et aux habitants lors des incendies qui ont frappé la Gironde, raconte-t-il. En tant qu'artisan local, je pouvais mettre à disposition mon pick-up avec cuve et une motopompe. De nombreux bénévoles se sont joints à moi. Depuis, nos actions se poursuivent, y compris en dehors du département. » L'association, établie à Saint-Magne en Gironde, reprend ainsi la route ce dimanche pour le nord de la France afin de poursuivre le travail de pompage et de déblaiement chez les habitants. « Les communes n'ont pas les moyens d'intervenir chez les particuliers, précise-t-il. C'est pourquoi je mets mon activité en stand-by pendant une semaine pour donner ce coup de main. C'est un moyen de rendre la pareille aux pompiers des Hautsde-France qui étaient venus en Gironde à l'été 2022. »

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Ces associations d'entraide sont toutefois peu nombreuses à tenir dans la durée. En témoigne une récente enquête de Recherches et solidarités qui indique que les bénévoles, souvent des jeunes, sont 9,2 % à s'engager de façon hebdomadaire en 2023, contre 12,5 % en 2010. Pour la Croix-Rouge française, il est nécessaire de les former. « La plupart ont envie de passer très vite à l'action sur une cause précise, remarque Florent Vallée, directeur de l'urgence et des opérations de secours à la Croix-Rouge française. Pour qu'ils sachent comment aider au mieux sans prendre de risques, nous avons organisé le week-end dernier la journée nationale d'exercices de simulation, sur table ou grandeur nature, durant lesquels les acteurs des structures sont confrontés à des situations d'exception : tempête, canicule, inondation, explosion, etc. » Objectif affiché : construire une société plus résiliente qui saura faire face aux crises écosystémiques.

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Commentaire 1
à écrit le 03/12/2023 à 9:47
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Ah la la tout ces gens qui veulent pas bosser gratuitement c'est une honte ! Le bénévolat est en train de pallier à un dumping social et fiscal général qui fait que les entreprises sont obligées de sous employer les mettant sans cesse en difficulté, ...

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