Inondations dans le Nord : les dommages estimés à 550 millions d’euros par la CCR

La Caisse centrale de réassurance a livré ses premières estimations des dégâts causés par les crues dans les Hauts-de-France, consécutives aux tempêtes Ciaran et Domingos. La moitié des 550 millions d’euros sera prise en charge par le mécanisme public de réassurance.
Les dégâts liés à une tempête sont couverts par une garantie spécifique, mais pas par le régime de catastrophes naturelles.
Les dégâts liés à une tempête sont couverts par une garantie spécifique, mais pas par le régime de catastrophes naturelles. (Crédits : Reuters)

La facture des catastrophes naturelles s'allonge dans les dernières semaines de l'année pour les assureurs. La Caisse centrale de réassurance (CCR), organisme public chargé de réassurer le régime d'indemnisation « Cat Nat » (catastrophe naturelle, ndlr), livre sa première estimation du coût pour les assureurs des inondations qui ont frappé le nord de la France. Ce coût est estimé à 550 millions d'euros, dont au moins la moitié sera pris en charge par la CCR au titre de la réassurance publique. Les fortes précipitations, associées à la tempête Ciaran, puis à Domingos et à la dépression Elisa, ont provoqué de nombreuses crues de cours d'eau. Résultat, des dégâts considérables, tant pour les particuliers que pour les entreprises ou les exploitations agricoles.

Lire aussiFace au changement climatique, « il faut développer la culture du risque » (Jean-Philippe Dogneton, Macif)

Il y a quelques jours à peine, France Assureurs avait déjà recensé quelque 517.000 sinistres, d'un montant de près de 1,3 milliard d'euros, occasionnés par les deux tempêtes Ciaran et Domingos. De fait, ces deux phénomènes climatiques ont frappé de nombreuses régions, de la Bretagne à la Nouvelle-Aquitaine, en passant par la Corse. Dans le détail, 91% des sinistres concernent des logements de particuliers et 5% des biens professionnels. Le bilan de ces tempêtes reste éloigné des tempêtes de 1999 (13,8 milliards d'euros de dégâts) ou celles de 1990 (3,4 milliards d'euros).

Une réforme possible pour inclure les tempêtes ?

Pour rappel, les tempêtes sont exclues du système d'indemnisation des « Cat Nat ». En revanche, elles sont couvertes par la garantie TNG (Tempête, neige et grêle, ndlr). Rappelons que l'an dernier, la grêle avait provoqué des dégâts considérables en quelques heures, pour un montant de sinistres de 6,4 milliards d'euros. Le ministre de la Transition écologique, Christophe Béchu, avait évoqué la possibilité de revoir la grille des catastrophes naturelles, en estimant que les règles actuelles ne sont plus adaptées au dérèglement climatique. Une proposition qui a suscité quelques interrogations chez les assureurs.

En revanche, ce qui semble acquis, c'est la nécessité de revoir à la hausse la supprime payée par les assurés sur leurs contrats habitation ou auto, afin d'équilibrer le régime « Cat Nat », déficitaire depuis 2015. Un rapport parlementaire très attendu sur l'assurabilité des risques climatiques doit faire des propositions d'ici la fin de l'année. La CCR s'est publiquement prononcée en faveur d'une hausse de la surprime d'une quinzaine d'euros par an en moyenne sur un contrat habitation, et ce, dès 2024.

Sujets les + lus

|

Sujets les + commentés

Commentaires 2
à écrit le 23/11/2023 à 9:24
Signaler
aucun plan aucune mesure corrective pour eviter de nouvelle inondation dans des pays comme l'europe de l'est on creuse riviere e ruisseau on elargie mais en france on betonne

le 23/11/2023 à 13:58
Signaler
Et pourtant il existe bien les plans de prévention des risques naturels imposés par l'état que tous les intéressés font semblant d'ignorer .

Votre email ne sera pas affiché publiquement.
Tous les champs sont obligatoires.

-

Merci pour votre commentaire. Il sera visible prochainement sous réserve de validation.