Outre le vin, il faut aimer les vieilles pierres et les histoires contées aux dernières heures du jour. Les draps frais et les herbes folles, aussi, pour se fondre dans ces décors exquis où les verres tintent contre la douceur de vivre. En voici quelques condensés, triés sur le volet d'un été en pente douce.
Fontfresque, au domaine de Blacailloux (Var)
En l'espace de deux ans, cette propriété familiale s'est appliquée à rénover méthodiquement les plus belles bâtisses historiques - et, pour certaines, agricoles - de ce paradis lové au cœur de la Provence verte. Acquérant peu à peu quelques-uns des domaines mitoyens du village de Tourves, Blacailloux s'est ainsi mué en un vaste repaire regroupant plusieurs demeures d'hôtes. Toutes laissent entrer la nature jusqu'en leur sein. Ainsi, après la Bastide de la Julienne - où s'invitent les vignes, la garrigue, d'imposants chênes centenaires et d'incontournables oliviers - et la Bergerie d'Aquino, tout près de la cave, Blacailloux inaugure ce mois-ci le Hameau de Fontfresque. Sept suites, deux piscines (intérieure et extérieure) et un spa, tous en regard d'une place de carte postale, fontaine incluse. Dans les chambres, les sols se veulent bruts et les matériaux, naturels (bois, béton, métal), comme pour ne pas éclipser l'écosystème environnant ni la vue sur les vignobles alentour. De l'authentique chic dénué d'ostentation, à retrouver également à l'abri du Bastidon, havre intimiste pour deux personnes dont la terrasse et le court de tennis embaument le romarin de l'aube au crépuscule. Du Var ou des coteaux varois, les différents vins travaillés sur place en bio se dégustent dans les trois couleurs, après une marche sur les contreforts de la Sainte-Baume, une balade à vélo ou une partie de golf à portée de sac (moins de trente minutes). Créée par la jeune propriétaire Valentine de Lasteyrie et baptisée Sœurs (Li Sore), la dernière cuvée en date est aussi rose que Blacailloux est engagé en faveur de la place des femmes dans le monde du vin. À alterner avec deux autres nectars locaux : l'huile d'olive pressée à froid de la bastide et le miel de lavande récolté sur le plateau de Valensole.
Tél. : 04 22 12 00 37. blacailloux.fr
© LTD / Christina Brosnan
Domaine de Verchant, à Castelnau-le-Lez (Hérault)
Maison de maître rappelant sans excès les folies montpelliéraines du XVIIIe siècle, la demeure de Chantal et Pierre Mestre se veut celle de tous les épicuriens avisés. Frappée du sceau Relais & Châteaux, elle donne rendez-vous aux vignobles quel que soit le point cardinal vers lequel on se tourne. Depuis cette année, un parcours signalétique permet même de sillonner les rangs de syrah, grenache ou mourvèdre pour mieux apprivoiser les cépages et en apprécier leur dégustation salutaire. Cette dernière peut d'ailleurs avoir lieu à la faveur d'une master class dans le caveau central ou à la table du restaurant gastronomique de l'hôtel, dont la carte des vins recense quelque 2 000 références, avec des clins d'œil appuyés au pic-saint-loup et au terrasses-du-larzac. Pour une immersion vigneronne encore plus absolue, se faufiler à l'heure du couchant jusqu'à La Plage, second spot liquide et solide de la propriété avec vue plongeante sur les parcelles. L'acquisition en 2022 du Château les Mazes devrait en outre bientôt donner lieu à de nouvelles expériences œnologiques qualifiées de « plus authentiques et champêtres » par Gérald Van Reck, le directeur des lieux.
En attendant l'ouverture d'une nouvelle aile rattachée à l'entrée du domaine, 26 chambres de haut standing sont réparties tout autour d'un parc classé, avec pins parasols centenaires et potager. La chambre no 50, appelée « Forge », offre une vue dont nul ne peut se lasser. A fortiori depuis le Jacuzzi posé sur sa terrasse.
Tél. : 04 67 07 26 00. domainedeverchant.com
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La Bastide de Marie, à Ménerbes (Vaucluse)
On ne remerciera jamais assez la famille Sibuet d'avoir inventé, du côté du Luberon, le concept de « luxe rural ». Peut-être parce qu'on aime à savoir que la piscine en pierres donnant sur le vignoble n'est autre qu'une réminiscence architecturale des anciens bassins à poissons des lieux ; ou que les terroirs, même pris dans le mistral, exhalent leur parfum tiède au seuil de chambres typiquement provençales et d'une grange aux volets bleus joliment restaurée. Nappée de lin, la table d'hôtes de la terrasse se veut le point de chute ultime pour un apéritif mettant à l'honneur les vins de la propriété ; l'atmosphère enveloppante du salon-bibliothèque sera une alternative de choix pour les amateurs en quête de fraîcheur. Afin de partager la passion des propriétaires pour la viticulture, trois formules de visite-dégustation dévoilent chacune à leur façon les secrets de vinification des blancs, rouges et rosés maison. Tout en amplitude et doté d'une acidité doucement saline, le rosé Marie 2023 (grenache-cinsault) renferme tout ce qu'on attend d'un nectar estival : la vague d'un fruit cueilli à la fraîche et le réconfort d'un drap de bain après la nage.
Tél. : 04 90 72 54 21. labastidedemarie.com
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Les amoureux du Luberon et les autres ne demandent qu'à en être. Pour la deuxième année consécutive, le château de Sannes accueillera cet été le festival Vins & passions en Luberon, véritable vitrine des richesses emblématiques de la région. Propriété de Pierre Gattaz, cette ancienne gentilhommière seigneuriale recevra dans ses jardins d'autres vignerons locaux, mais aussi des caves coopératives, des apiculteurs et ostréiculteurs, sommeliers de renom ou spécialistes de la sylvothérapie, le temps d'une parenthèse tournée vers l'art de vivre à la provençale. Philippe Faure-Brac et l'académicien Jean-Robert Pitte ont d'ores et déjà répondu présent. Le 28 juillet au château de Sannes (Vaucluse). chateaudesannes.frFESTIVAL DE FLACONS AU CHÂTEAU DE SANNES
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Emploi : les vraies raisons des vagues de départs des salariés français
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