Au Centre Pompidou-Metz, une trentaine d'artistes créent ou se réapproprient des jeux vidéo et nous immergent dans la plus populaire des cultures contemporaines. Le 3e étage du musée a été transformé en salle d'arcade. Dans la semi-pénombre, les couleurs vives des jeux vidéo projetés aux murs, diffusés sur des écrans, irradient. Leurs musiques rugissent. L'entrée de l'exposition franchie, le visiteur devient un gamer (joueur de jeux vidéo). Et dans ce joyeux dédale cacophonique, il peut tirer sur les ennemis sans se tromper, ironise l'artiste Danielle Brathwaite-Shirley.
Intégrer le corps d'un être fantastique imaginé par Rebecca Allen. S'avachir dans un canapé pour parler monde matériel avec les humanoïdes bouddhistes de Lu Yang. Le tout à l'aide d'un joystick (une manette de jeu) ou d'un casque de réalité virtuelle. L'exposition se vit comme une immersion dans cette culture de masse. Celle dans laquelle ont déjà baigné 3 milliards de joueurs. Celle dont sont issues les jeunes générations. Les œuvres s'en inspirent, la racontent, avec une dose d'esprit critique. Chacun peut ressentir l'attractivité de ces aventures irréelles, flâner dans un paysage bucolique, en réalité un jeu de guerre détourné par LaTurbo Avedon. « Worldbuilding » est une exploration participative à l'esthétique ultra-pop, idéale pour une sortie en famille.
« Worldbuilding - Jeux vidéo et art à l'ère digitale », au Centre Pompidou-Metz Jusqu'au 15 janvier 2024. centrepompidou-metz.fr
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