En Camargue, des flamants roses cherchent parrains

L'institut de recherche de la Tour du Valat propose de sponsoriser un de ces oiseaux emblématiques de la région à partir de 25 euros.
(Crédits : © SHUTTERSTOCK)

« Il s'appelle Kyiv en l'honneur de ma ville natale et il est né en 1995, comme moi ! » Kyiv est un flamant rose, Danylo est son parrain. Ce Marseillais entretient avec l'oiseau une relation à distance privilégiée : « Je suis alerté par mail quand il est observé, je suis ses aventures : on partage la même passion pour l'Italie, où il a beaucoup voyagé ! » Comme 3 500 parrains et marraines, il a adopté son flamant rose dans le cadre de l'opération lancée en 2020 par la Tour du Valat.

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L'objet de cet institut de recherche lové au cœur de la Camargue est la conservation des zones humides méditerranéennes. Grâce à son programme de baguage des flamants roses et à son réseau de partenaires autour de la Méditerranée, les oiseaux sont suivis et observés à la jumelle et au télescope. C'est ainsi que Danylo reçoit régulièrement des nouvelles de Kyiv, par un courriel précisant sa géolocalisation. Sur le bien nommé site Monflamant.com, on peut choisir son oiseau à adopter, avec des critères d'âge et de personnalité - non sans une note d'humour. Plus sérieusement, le don lié à cette adoption (25, 50 ou 100 euros par an) contribue au financement des actions de protection et de suivi de l'espèce, et notamment à l'achat du matériel d'observation. Outre les alertes sur la position de leurs filleuls, les parrains et marraines reçoivent une gazette qui leur permet d'approfondir leurs connaissances sur les flamants roses et leur écosystème. « La Camargue est le seul site de reproduction des flamants roses en France ; il en compte cette année 73 800 », précise Jocelyn, chercheur à la Tour du Valat. Les protéger, c'est aussi bien réguler le niveau de l'eau de leur habitat que veiller à leur tranquillité : « C'est une espèce très sensible au dérangement », explique-t-il.

Cette adoption atypique suscite un réel engouement : « C'est un moyen ludique et pédagogique de s'impliquer dans la préservation de la biodiversité », souligne Isabelle, qui cherchait un cadeau original pour les 80 ans de sa mère. « Je lui ai offert un flamant, Aimée, une grand-mère aimante qui aime danser, comme elle ! » (car le flamant peut vivre à l'état sauvage jusqu'à l'âge vénérable de 40 ans). Isabelle et sa mère se sont même rendues en Camargue, depuis Bordeaux, sur les terres d'Aimée. Danylo aussi a rendu visite à Kyiv. Dans sa famille, c'est d'ailleurs une nouvelle tradition : à Noël, on s'offre un flamant rose !

Le Made in France à l'honneur

Parce que le grand public peut découvrir comment sont fabriqués les objets du quotidien, le Salon du made in France - qui ouvre ses portes le 9 novembre à Paris - a eu l' idée pour son édition 2023 de monter sa propre usine éphémère. Un défi logistique puisque 14 fabricants (français) ont transporté cinquante machines jusqu'à la capitale afin d'assurer des démonstrations au cœur des 1 400 mètres carrés de l'usine. Une plongée dans le « fabriqué en France » qui donnera peut-être du sens au prix des produits conçus dans l'Hexagone, comme l'espère Fabienne Delahaye, fondatrice du Salon.


Du 9 au 12 novembre, Paris Porte de Versailles. Entrée gratuite sur préinscription en ligne. mifexpo.fr

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