L'Etat céderait 50% des parts de la FDJ, selon le JDD

reuters.com  |   |  353  mots

PARIS (Reuters) - L'Etat céderait environ 50% des parts de la Française des Jeux (FDJ) sur les 72% qu'il détient en les mettant en Bourse, révèle le Journal du Dimanche (JDD).

Il garderait une "minorité de blocage" proche de 25%, selon une source haut placée qui s'est confiée à l'hebdomadaire.

Le gouvernement entend céder une série de participations dans le capital d'entreprises pour alimenter un fonds pour l'innovation de rupture dont la dotation devrait atteindre dix milliards d'euros.

En plus de la FDJ, des cessions sont attendues dans le capital d'Engie et Aéroport de Paris (ADP).

Selon le Journal du Dimanche, la FDJ, qui exerce le monopole sur les jeux de hasard, devrait ouvrir son capital et changer de statut au plus tard au début de 2019.

Les options d'achat seraient réservées aux salariés de la FDJ et aux buralistes, déjà actionnaires à travers leur fédération nationale (3% du capital), peut-on lire dans l'article.

Un acteur privé "important" ferait par ailleurs son entrée au capital pour "aider la FDJ à se développer", selon cette même source.

Le ministre de l'Action et des Compte publics Gérald Darmanin avait confirmé en mars que l'hypothèse d'une privatisation partielle de la FDJ était à l'étude mais que le monopole ne serait pas rompu.

Il était, selon lui, prévu que l'Etat "garde la possibilité d'avoir la main sur l'entreprise", qu'il s'agisse des questions de régulation ou de politique de santé publique, avec notamment les problèmes de dépendance.

Selon le JDD, les taxes sur les jeux que versent la FDJ à l'Etat, qui étaient de trois milliards d'euros en 2016, seront maintenues à l'identique.

Une nouvelle autorité de régulation serait créée pour superviser l'ensemble des jeux de hasard pour garantir la lutte contre l'addiction.

L'ensemble du dispositif serait présenté au conseil des ministres le 16 mai, en même temps que les privatisations possibles de Engie et du groupe ADP, ajoute l'hebdomadaire.

Le ministère de l'Economie et des Finances n'a pas souhaité commenter ces informations.

(Caroline Pailliez, édité par Arthur Connan)