Le Burkina dément des soupçons d'exactions visant son armée

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OUAGADOUGOU (Reuters) - - Le gouvernement burkinabé a remis en cause vendredi les conclusions d'un rapport de Human Rights Watch (HRW) estimant que les forces armées du pays ouest-africain pourraient avoir procédé à des exécutions massives.

Selon ce rapport publié mercredi, au moins 180 cadavres ont été retrouvés dans des fosses communes à Djibo, une ville du nord du Burkina Faso, l'ONG jugeant qu'il s'agit vraisemblablement de victimes d'exécutions commises par les forces gouvernementales.

"Les allégations (de HRW) sont une lecture douteuse des efforts déployés par les forces de défense et de sécurité", a déclaré le gouvernement dans un communiqué soulignant son attachement aux droits de l'homme.

La France, par la voix d'Emmanuel Macron, ou les Etats-Unis ont récemment réclamé des enquêtes sur les accusations d'exactions commises par des armées de pays de la région engagés dans la lutte contre les groupes djihadistes.

Le Burkina Faso est depuis 2017 aux prises avec des groupes djihadistes liés à Al Qaïda et au groupe Etat islamique (EI). Des centaines de civils ont été tués et près d'un million de personnes déplacées par le conflit, qui touche aussi le Niger et le Mali, pays voisins.

Selon le gouvernement burkinabé, les combattants cherchent à semer la confusion en organisant des attaques avec des uniformes et des équipements de l'armée volés, les civils étant par conséquent souvent incapables de faire la différence entre les forces gouvernementales et les djihadistes.

(Thiam Ndiaga, version française Benjamin Mallet, édité par Jean-Stéphane Brosse)